Un commerce plus juste afin de  concilier revenus décents pour les agriculteur·rices et transition écologique de notre alimentation

Alors que les mobilisations massives d’agriculteur·rices en France et en Europe ne faiblissent pas, Commerce Équitable France rappelle que l’agriculture et l’alimentation sont l’affaire de toutes et tous. L’engagement historique du commerce équitable en faveur de la juste rémunération des paysan·nes et ses résultats concrets en matière de transformation des modes de production agricole pour répondre aux défis climatiques montrent qu’une autre voie est possible !

 

Alors que les mobilisations massives d’agriculteur·rices en France et en Europe ne faiblissent pas, Commerce Équitable France rappelle que l’agriculture et l’alimentation sont l’affaire de toutes et tous. L’engagement historique du commerce équitable en faveur de la juste rémunération des paysan·nes et ses résultats concrets en matière de transformation des modes de production agricole pour répondre aux défis climatiques montrent qu’une autre voie est possible !

La transition écologique doit se faire avec les paysan·nes, pas à leurs dépens !

La détresse exprimée par les agriculteur·rices à travers ces mobilisations doit être entendue. L’alimentation est notre affaire à tous, et la dignité de celles et ceux qui la produisent doit être la base du contrat social qui relie producteur·rices et consommateur·rices.

Or, “les agriculteur·rices sont ceux qui captent le moins de valeur dans les filières agroalimentaires alors qu’ils et elles sont en première ligne des conséquences du changement climatique” rappelle Julie Stoll, Déléguée générale de Commerce Équitable France. “Pour transformer les pratiques agricoles : une juste rémunération des producteur·rices est indispensable pour leur donner les moyens d’investir dans la transition agroécologique”.

Julie Maisonhaute, Déléguée générale adjointe de Commerce Équitable France, rappelle également que “la transition écologique des modes de production agricole est une condition de la résilience de notre alimentation et cette transition doit se faire avec les agriculteur·rices, non contre eux”.

Les filières de commerce équitable : un modèle à généraliser

Connu pour garantir une meilleure rémunération des producteur·rices de café ou de cacao, le commerce équitable s’est également fortement développé dans les filières agricoles françaises depuis près de 10 ans. Le commerce équitable concerne aujourd’hui un peu plus de 10 000 fermes au niveau national, et offre, dans la situation de tensions extrêmes que nous connaissons actuellement, un exemple inspirant de résilience et de transition.

Les garanties du commerce équitable, fondées sur une juste rémunération des
producteur·rices, un engagement durable entre les acteurs de la filières –
producteur·rices et transformateur·rices – et une solidarité active au sein des
groupements de producteur·rices, sont des leviers puissants pour transformer les
pratiques agricoles et les rendre plus écologiques et plus résilientes face au
dérèglement climatique.

Les propositions de Commerce Équitable France

De nouvelles politiques publiques novatrices et cohérentes doivent accompagner conjointement la sécurisation de revenus décents pour les agriculteur·rices, la poursuite des ambitions de transition agroécologique et l’accessibilité de toutes et tous à une alimentation de qualité.

Les filières de commerce équitable le démontrent déjà : une autre agriculture est bel et bien possible ! Commerce équitable France appelle à donner les moyens aux acteurs de commerce équitable d’amplifier leur action.

● Un plan de déploiement à grande échelle des filières agricoles françaises de
commerce équitable : soutien à la structuration des filières équitables, politique de
notoriété des labels de commerce équitable “made in France”, mise en œuvre de
l’obligation légale de la reconnaissance publique des labels de commerce
équitable, obligation de reporting de la part des grandes et moyennes surfaces sur
leur politique de référencement des produits issus du commerce équitable.
● Des politiques publiques ambitieuses de soutien à la consommation de produits
agricoles bio et équitables pour tous : TVA différenciée, sécurisation des
débouchés via la mise en œuvre des objectifs d’alimentation durable dans la
restauration collective, soutien aux initiatives de sécurité sociale de l’alimentation,
transparence des marges sur l’ensemble des filières agroalimentaires.
● Passer d’une logique de libre échange à une logique d’échange équitable :
Révision des accords commerciaux qui organisent la fragilisation des
agriculteur·rices, avec la mise en concurrence de modèles agricoles aux exigences
et aux performances écologiques très différentes. La concurrence de tous contre
tous est délétère pour le revenu des agriculteur·rices (en France comme partout
dans le monde !), comme pour leur capacité à s’engager et à valoriser leurs
pratiques agroécologiques.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *