Travailler avec la nature pour améliorer sa qualité de vie et son revenu
CEDAPA
LIVRE PARU EN JANVIER 2022
Ce livre présente un système laitier herbager durable, basé sur les prairies permanentes et le regroupement des vêlages au printemps.
Le PREMIER LIVRE DE REFERENCES sur les vêlages groupés de printemps écrit par des ELEVEURS EXPERIMENTES, des CHERCHEURS, des CONSEILLERS.
Donner de l’AVENIR AUX TERRITOIRES grâce à un ELEVAGE :RENTABLE et VIVABLE pour ses éleveurs qui protège la BIODIVERSITE, la QUALITE DE L’AIR et de l’EAU et ACCESSIBLE aux NON ISSUS DU MILIEU AGRICOLE.
Ce livre écrit par 6 éleveur.ses et une trentaine de contributeurs (éleveurs, chercheurs et conseillers
techniques) montre que l’élevage herbager en vêlages groupés de printemps que nous réalisons sur nos
fermes répond à tous ces problèmes et que nos pratiques sont adaptables aux demandes en constante
évolution de la société.
Véritable recueil d’expériences et de données chiffrées, il montre un modèle agricole peu exigeant en capitaux et en temps de travail, valorisant au mieux les ressources naturelles et dégageant un bon
revenu pour les éleveur·ses.
Ce livre se veut à la portée de tous : agriculteur·rices souhaitant faire évoluer leurs pratiques, futur·es installé·es réfléchissant au système à mettre en place, non issu·es du milieu agricole n’attendant qu’un déclic pour franchir le pas de l’installation, étudiant·es pour qui ces modèles sont peu évoqués, élu·es cherchant des modèles agricoles durables à soutenir …
Travaillant en Vêlages Groupés de Printemps, nous détaillons les bases du système à partir des pratiques réalisées sur nos fermes, de plusieurs régions et d’ailleurs dans le monde. Nous décrivons le parcours pour y arriver, les difficultés et les réussites. Nous détaillons la commercialisation de nos productions et nos bilans environnementaux. Des chercheurs et chercheuses, des conseillers et conseillères techniques enrichissent nos données de terrain.
En produisant 2 fois moins de lait par rapport à la moyenne française, le revenu par éleveur est doublé et le temps de travail divisé par 2. D’après les chercheurs de l’Institut de l’élevage, ce système herbager avec des Vêlages Groupés de Printemps permet de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre de 75% par rapport aux systèmes basés sur le maïs fourrage, grâce au stockage de carbone par les prairies permanentes qui est clairement un puissant levier pour réduire l’empreinte carbone du lait et de la viande. Ce résultat est largement supérieur aux ambitions de la COP21. Sans parler des autres contributions positives que sont la biodiversité, la qualité de l’air et de l’eau, la beauté des paysages et la disponibilité de ses paysans.
Pour sortir du constat alarmant sur l’élevage laitier et proposer une solution d’avenir
Des agriculteurs de moins en moins nombreux : un phénomène qui s’amplifie
En France, en près de quarante ans, le nombre d’agriculteurs a été divisé par 4. Aujourd’hui, seulement
1 ferme sur 3 est reprise. Les autres partent à l’agrandissement.
C’est un phénomène qui va s’amplifier puisque dans moins de 10 ans, 1 agriculteur sur 2 sera en âge de
partir à la retraite. Ce constat inquiétant est encore plus fort en élevage. Chiffres MSA 2019
Une biodiversité qui s’amenuise et des changements climatiques qui s’amplifient
Les centres de recherche font le constat que la biodiversité s’amenuise, de même que le nombre
d’agriculteurs et qu’il y a une corrélation entre ces deux phénomènes. Le choix a été fait d’une agriculture productiviste qui, en cherchant le rendement maximal à l’hectare, a détruit les équilibres des écosystèmes.
Aujourd’hui, l’agriculture devra produire de l’alimentation tout en préservant l’eau, l’air et les sols, tout
cela dans un contexte de changement du climat.
Des communications pessimistes en particulier sur l’élevage
Beaucoup de communications sur l’agriculture dénoncent l’impasse du modèle intensif mais ne donnent
pas envie à des jeunes de s’installer (Au nom de la terre, Bretagne terre sacrifiée, etc.).
Le changement climatique, les réflexions autour du bien–être animal, les réflexions sur les modes
alimentaires mettent en doute le rôle de l’élevage dans le monde agricole et sa place dans la société.
Il est important et urgent de montrer qu’une autre agriculture existe : une agriculture paysanne
respectueuse des hommes et de la nature.
Pour amplifier le développement de cette agriculture, le premier levier est d’inciter les agriculteurs en
place à modifier leurs pratiques notamment en les accompagnant dans la transition. L’autre levier réside
dans l’incitation de personnes à devenir paysans et, ce, avec d’autant plus d’efficacité que ces personnes
sont déjà sensibilisées à la nature.
Des porteurs de projet agricole qui se détournent de l’élevage
D’après la Chambre d’Agriculture de Bretagne, en 2019, il y a une inadéquation entre les fermes qui vont
être à reprendre et ce que veulent les porteurs de projet. 20 % des porteurs de projet cherchent des fermes laitières, alors que celles–ci représentent 40 % des fermes bretonnes. A l’inverse, 25% des porteurs de projet se projettent sur du maraîchage – arboriculture alors que ce secteur ne représente que 3% des fermes bretonnes aujourd’hui.
Les freins à l’installation en élevage bovin lait des personnes Non Issues du Milieu Agricole ont été
identifiés en 2018 par le CIVAM 35 : questionnements éthiques sur l’élevage, les bovins sont de gros
animaux et rarement approchés par des NIMA, l’achat d’une ferme en bovin lait représente de gros
capitaux et cette production demande beaucoup de travail pour un faible revenu.
En effet, d’après l’Insee en 2019, en moyenne les agriculteurs ont une durée de travail hebdomadaire plus élevée que l’ensemble des personnes en emploi, et ils travaillent très fréquemment le samedi et le
dimanche : 55 heures en moyenne (supérieur encore en élevage), contre 37 heures pour l’ensemble
des personnes en emploi (+ 49 %). De plus, du fait d’un nombre réduit de congés, leur durée annuelle
effective excède encore davantage celle de l’ensemble des personnes en emploi (+ 65 %).
Dans les territoires d’élevage laitier, les revenus agricoles sont en moyenne de 17 000 euros en 2018. Les
ménages agricoles en bovin lait sont également davantage exposés à la pauvreté monétaire : 19.2 % de
leurs membres vivent sous le seuil de pauvreté, contre 13 % des membres des ménages ayant des revenus
d’activité.
• 2 éleveurs expérimentés en Vêlages Groupés de Printemps depuis plus de 20 ans en VGP
Avec Élisabeth sa compagne, ils ont mené leur ferme en VGP pendant plus de 20 ans et l’ont transmise
à un couple. À la retraite depuis 2020, Jean–Yves continue de participer à des échanges et des formations pour soutenir les systèmes herbagers et les VGP.
Avec Sylvie Hamon sa compagne, ils mènent leur ferme en VGP depuis 2000. Ils sont en cours de
transmission de leur ferme. Pierre–Yves participe aux groupes d’échanges de l’ADAGE 35 et du
CEDAPA.
• 3 éleveurs ayant fait évoluer leur ferme d’un système conventionnel vers les VGP
Maud Cloarec : agricultrice au Haut–Corlay dans les Côtes d’Armor
Avec Franck Le Breton son compagnon, ils ont fait évoluer leur ferme en VGP depuis 2013. En tant
qu’administrateurs du CEDAPA, de la Confédération Paysanne et de Terres et Bocages, ils participent à
la représentation de l’agriculture paysanne et des systèmes herbagers.
En 2012, il a repris la ferme familiale pour la faire évoluer vers les VGP. Il participe aux groupes
d’échanges du CIVAM ARADEC de l’Orne et de l’AFOCG 61 dont il est aussi administrateur. Il est
Maire délégué de sa commune.
En 2008, il a repris la ferme familiale pour la faire évoluer vers les VGP. Il participe aux groupes
d’échanges du CEDAPA.
Avec Madeg Join–Lambert son compagnon, ils ont repris en 2018 une ferme laitière en conventionnel et
l’ont fait évoluer en Vélages Groupés de Printemps et en agriculture biologique. Non issus du milieu
agricole, ils participent aux groupes d’échanges de la Chambre d’agriculture 29, du CIVAM 29 et du
CEDAPA.