Située entre Guéret et Montluçon dans le département de la Creuse (23), la Ferme de la Nouziere vient d’être reprise par Matthieu pour y développer un projet en biodiversité.
Financement par l’épargne citoyenne récoltée par FEVE (Fermes En ViE)
consolider ses activités en grandes cultures diversifiées et élevage bovin et de permettre l’installation de sa compagne Myriam en maraîchage et PPAM (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales)
En 2005, à 20 ans, Matthieu rejoint son père dans leur ferme familiale, élevant ensemble des volailles fermières mais de façon industrielle sous le label Rouge*. Des crises agricoles les ont poussés vers un redressement judiciaire. Pour faire face aux dettes, Matthieu a dû alors trouver un emploi extérieur puis son père a pris sa retraite.
C’est en 2014 que Matthieu reprend alors la ferme et tente de la convertir totalement en exploitation biologique, un défi épuisant qui le mène à un burn-out. Il réussit à s’en relever et décide avec sa compagne de changer complètement de modèle pour dessiner un système qui leur conviendrait mieux.
Le couple fait alors appel à FEVE pour acquérir la ferme voisine qui leur permettrait d’avoir suffisamment de terres pour l’installation de Myriam et de consolider financièrement l’exploitation agricole.
“Nous avons découvert cette ferme à la suite d’une annonce de la SAFER et avons réussi à l’acquérir grâce au soutien financier de FEVE. Depuis 2010, ma ferme familiale était en procédure de redressement. Cette acquisition va non seulement me procurer une tranquillité financière, mais également assurer une stabilité économique pour l’avenir. Sans l’aide de FEVE, cette réalisation aurait été impossible ; c’était véritablement la clé pour mener à bien ce projet.” ajoute Matthieu.
Une exploitation en grandes cultures diversifiées et élevage bovin
Matthieu et Myriam ont financé, par FEVE, une exploitation agricole de 170 hectares avec diverses cultures telles que céréales, oléagineux (cameline, chanvre, lin) et pommes de terre, ainsi qu’un élevage bovin viande BIO. Myriam, installée grâce à cette acquisition, développe un atelier de maraîchage et de culture de PPAM (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales).
Matthieu commercialise localement ses produits avec un groupe d’agriculteurs dans un rayon de 20 km sous leur propre marque. Cette approche en circuit court permet à Matthieu de valoriser ses produits et de maîtriser ses coûts.
Enfin, Matthieu et Myriam prévoient de créer des sentiers bordés de haies pour offrir des promenades aux visiteurs, soulignant ainsi l’aspect écologique et touristique. Son objectif est de soutenir un développement territorial mettant en valeur une agriculture rentable et respectueuse de la nature.