Légumineuses et céréales françaises, quels débouchés ?

Maïs, soja, tournesol : des récoltes fructueuses en 2023 pour des cultures aux multiples atouts

Haut-Mauco, le 21 novembre 2023. Alors que le gouvernement présentait fin septembre sa stratégie de planification écologique encourageant l’essor des cultures de légumineuses et l’évolution de notre alimentation notamment grâce aux céréales, Maïsadour dévoile une moisson fructueuse pour cette fin d’année avec 510 000 tonnes de céréales et oléo-protéagineux, dont 490 000 tonnes de maïs collectées. Après des récoltes fortement impactées par la sécheresse l’été 2022, la Coopérative se félicite d’une campagne plus sereine pour 2023 grâce à une stratégie agricole « adaptive » face aux aléas climatiques qui a permis de sécuriser les rendements et à des conditions météorologiques favorables. La diversité des cultures permet aussi de multiplier les sources de débouchés pour les agriculteurs.

Daniel Peyraube, Président de Maïsadour : « Le travail collectif des agriculteurs et des techniciens de la Coopérative a permis d’améliorer les résultats pour cette année 2023, notamment pour le maïs. Quant au soja et au tournesol, en plus d’offrir de multiples débouchés, ces espèces répondent au double défi de la souveraineté alimentaire et du réchauffement climatique. Elles conjuguent résilience et préservation de la biodiversité tout en permettant à nos agriculteurs de s’assurer de bons rendements. En Nouvelle-Aquitaine, nous avons la chance de bénéficier d’un climat propice à la production de ces cultures de demain ! »

Une bonne année pour la récolte du maïs grâce à une météo propice et à un calendrier adapté pour anticiper les aléas climatiques

Le maïs retrouve des couleurs cette année grâce à une météo plus clémente qui permet de faire grimper la collecte à 490 000 tonnes de maïs (classe A, waxy, way pro et maïs blanc) après une campagne 2022 plombée par la sécheresse estivale qui a fortement impacté le bilan des récoltes (367 000 tonnes collectées).

En 2023, la Coopérative a misé sur une nouvelle approche : semer plus tôt pour récolter plus tôt. Une stratégie qui a porté ses fruits, avec des bénéfices à la fois pour les agriculteurs et pour l’environnement :

• Des économies en eau : les champs de maïs ont pu profiter des pluies de juin et début juillet limitant ainsi les besoins en irrigation ;
• Une optimisation des outils industriels et logistiques : les récoltes aux taux d’humidité plus faibles ont permis aux agriculteurs d’économiser sur les coûts de séchage.

Maisadour, leader français du maïs et leader européen du maïs amidonnier Waxy 

Un bilan positif pour la filière de soja 100% local, sans OGM et non-déforestant, produit en circuit court pour nourrir les animaux élevés dans les Landes

Tout comme le maïs, le soja se sème entre avril et mai et la récolte démarre à l’arrivée de l’automne, entre septembre et octobre.

En 2023, le bilan est positif : 7 500 tonnes de soja ont été collectées et 1 800 tonnes de soja bio. Une récolte qui viendra alimenter dès le mois de décembre l’usine de trituration de soja Graines d’Alliance de Saint-Sever.

L’usine Graines d’Alliance permet de développer une filière 100 % soja local. Elle valorise les cultures des agriculteurs de Maïsadour et contribue à diminuer les importations de soja déforestant issu d’Amérique du Sud. Les tourteaux obtenus sont ensuite incorporés à la nutrition animale, pour couvrir la totalité des besoins des éleveurs de Fermiers du Sud-Ouest. Ce soja local permet de diminuer de façon très significative l’impact carbone des productions animales.

Christophe Bonno, Directeur général de Maïsadour : « 87 % du soja est importé par l’Union européenne, qui constitue le deuxième importateur de soja mondial derrière la Chine. Ce soja importé est destiné à l’alimentation animale, dont la moitié pour l’élevage de volailles. Alors que les émissions de CO₂ issues de la déforestation comptent pour environ 10 % du réchauffement climatique mondial, Maïsadour est le seul acteur majeur en France à élever des volailles décarbonées grâce à une alimentation en circuit court, à base de soja local, non OGM et non déforestant. Chez Maïsadour, nous sommes engagés pour lutter contre le réchauffement climatique, nos poulets nourris au soja local ont une empreinte carbone de 20 à 40 % inférieure aux poulets standards français ou importés ! »

Le tournesol à l’épreuve de la sécheresse, idéal pour la rotation des cultures

Avec 27,5% de la collecte nationale[3], la Nouvelle-Aquitaine se positionne en tête pour la production de tournesol. Très efficace pour la rotation des cultures grâce à un cycle court (semé en mars/avril et récolté du mois d’août au mois de septembre) et à de faibles quantités de résidus dans les sols, le tournesol présente de multiples atouts : une espèce peu gourmande en intrants, une bonne capacité de résistance au stress hydrique, une plante qui contribue à la biodiversité appréciée par les abeilles. 

9 608 tonnes de tournesol ont été récoltés cette année, soit presque 2 000 tonnes de plus que l’an dernier.