Par Interbev

Le modèle d’élevage français de ruminants est un exemple reconnu de production durable et responsable, qui participe à notre souveraineté alimentaire. Pourtant, la filière viande bovine française est confrontée à la décapitalisation structurelle de son cheptel depuis 2016, un phénomène qui pourrait atteindre plus d’un million de vaches supplémentaires d’ici 2030. Le modèle d’élevage herbager français est unique au monde et mérite d’être préservé, afin de maintenir notre souveraineté alimentaire et conserver ainsi notre capacité à proposer une viande durable au consommateur.

 

REGARD D’ÉLEVEUR SUR LE MODÈLE D’ÉLEVAGE HERBAGER FRANÇAIS À TAILLE HUMAINE

C’est dans le Puy de Dôme, à 1 200 mètres d’altitude, que Marine Van Simmertier et son mari Michel élèvent 80 vaches Salers. Et parmi elles, on retrouve Ovalie, la vache égérie de l’édition 2023 du Salon International de l’Agriculture.

MARINE VAN SIMMERTIER,
ÉLEVEUSE DE VACHES SALERS DANS LE PUY DE DÔME (63)

« Chez nous, avec Michel, nous avons 40 vaches chacun. Cela reste une exploitation à taille
humaine. Dans un élevage herbager, les vaches passent la plupart de leur temps en extérieur
dans les pâtures. Chez nous en zone de montagne, les vaches pâturent 6 mois de l’année,
les 6 autres mois, elles sont en bâtiment, parce que les conditions climatiques hivernales ne
permettent pas de les laisser dehors. »

 

5 à 8 mois de pâturage en extérieur est la moyenne pratiquée pour le modèle d’élevage herbager français sur la période printemps-été :
• Le printemps est consacré à l’entretien des pâtures & clôtures pour l’arrivée des animaux,
• L’été est dédié à la récolte du foin,
• L’hiver est la période des naissances.

L’ÉLEVAGE HERBAGER FRANÇAIS
UNE SOLUTION POUR UNE AGRICULTURE
ET UNE ALIMENTATION DURABLE

 

Les atouts environnementaux de l’élevage bovin français sont nombreux. En particulier, l’entretien des prairies et des haies joue un rôle fondamental dans la préservation d’une biodiversité riche et variée.
L’élevage herbivore français demeure l’un des plus vertueux à l’échelle mondiale et fait partie des rares secteurs, avec la forêt et l’agriculture, capables de compenser une partie de ses émissions de gaz à effet de serre.
Les 13 millions d’hectares de prairies et parcours sur lesquels pâturent les bovins et autres ruminants constituent l’un des principaux puits de carbone. Toute conversion en France de prairies en terres cultivables entrainerait inévitablement une libération du stock de carbone du sol, qui nuirait fortement à l’atteinte des objectifs climatiques. Le maintien de ces prairies passe nécessairement par la préservation de notre modèle d’élevage bovin herbager, essentiel à la dynamique des écosystèmes et des territoires ruraux.

 

LUTTER CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE & PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ
EN FAVORISANT L’HERBE AU CŒUR DE NOS SYSTÈMES D’ÉLEVAGE

 

La France compte une surface totale en herbe proche de 13 millions d’hectares, dont 9,6 millions d’hectares de prairies permanentes qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Elles permettent en effet de stocker d’importantes quantités de carbone dans les sols, de préserver la qualité de l’eau et de protéger la biodiversité.
Pour contribuer au maintien de la part d’herbe moyenne dans la surface agricole utile (SAU), la filière élevage et viande bovine française se donne comme objectif de promouvoir cette ressource comme base de l’alimentation des ruminants, tout en faisant preuve de flexibilité pour tenir compte des aléas climatiques.

 

L’herbe représente aujourd’hui en moyenne :
60 % de la ration alimentaire des ruminants et jusqu’à 80 % pour celle des bovins « viande ».*
Source : Devun et al., 2012

 

 

LA RELATION HOMME-ANIMAL
L’AUTRE ENJEU DU MODÈLE L’ÉLEVAGE HERBAGER FRANÇAIS

Le bien-être et la santé des animaux sont des enjeux essentiels du modèle d’élevage herbager français et constituent des priorités fondamentales pour les éleveurs. Devant des attentes sociétales fortes, les professionnels de la filière Élevage et Viande ne cessent de renforcer leurs actions pour garantir le bien-être animal à chaque maillon de la chaîne, de l’élevage à l’abattage en passant par le transport.
En complément des actions des pouvoirs publics et des professionnels, la filière accorde par ailleurs une grande importance à la lutte contre l’antibiorésistance .

 

DÉPLOYER L’OUTIL D’ÉVALUATION DU BIEN-ÊTRE DES BOVINS EN ÉLEVAGE : BOVIWELL

BoviWell est un outil de mesure du bien-être des animaux en exploitations bovins viande et bovins lait. Co-construit entre les acteurs des filières, appuyés par des experts scientifiques et techniques, il s’agit d’un outil adapté du référentiel scientifique européen Welfare Quality®. Il s’appuie également sur la définition du bien-être des animaux donnée par l’ANSES (2018) et sur sa traduction par le principe des 5 libertés individuelles, reconnu à l’échelle internationale : absence de faim, de soif et de malnutrition – absence de peur et de détresse – absence de stress physique et/ou thermique – absence de douleur, de lésions et de maladie – liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce. Cet outil est en cours de déploiement dans la filière bovine.

 

LES 3 OBJECTIFS BOVIWELL EN ÉLEVAGES BOVINS :
1. Sensibiliser les éleveurs de bovins et les techniciens d’élevage au bien-être animal ;
2. Évaluer le bien-être des bovins sur une exploitation ;
3. Identifier les points d’amélioration et les bonnes pratiques à diffuser plus largement.

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