Paris, 11 octobre 2023 – Quelques jours après avoir commencé à ramasser les premières pommes à cidre parvenues à maturité, nous entrons dans le cœur de la récolte, qui va durer jusqu’à la fin novembre. Les producteurs de pommes à cidre anticipent une production généreuse et stable. Malgré des conditions météorologiques hétérogènes, les tonnages attendus pourraient dépasser ceux de 2022 et la qualité est au rendez-vous.

 

Une saison cidricole au climat contrasté

Le climat de l’année a été caractérisé par des variations importantes de températures. Les conditions météo en avril/mai ont été relativement froides à la floraison, avec du vent et des températures fraîches, parfois un peu de gel. Du fait de ces conditions, les insectes pollinisateurs ont été actifs tardivement. Le butinage a également pu être gêné par des épisodes de pluies dans la première quinzaine de mai, notamment en Bretagne. Les maladies et ravageurs ont parfois été très présents cette année, mais les dégâts sont restés circonscrits à certaines variétés et localisations, sans impact majeur sur l’ensemble du verger.

 

Ainsi, au global, les prévisions anticipent des volumes de production stables, voire légèrement à la hausse dans la plupart des régions. Les pluies estivales ont permis de maintenir des bons niveaux de production et ont favorisé la croissance des fruits, contribuant à un calibre moyen en hausse par rapport à l’année précédente.

 

« Cette année, les perspectives de récolte des fruits à cidre sont très encourageantes. Nos vergers ont réagi de manière prometteuse malgré les conditions météorologiques très diverses de cette saison. Nous prévoyons des fruits à maturité présentant un calibre moyen en hausse. Dans nos vergers basse-tige, les volumes se rapprochent de la moyenne des trois dernières années. Dans nos vergers haute-tige, la Bretagne-Est et les bocages normands se démarquent avec une production significative », déclare Jean-Louis Benassi, directeur de l’Unicid.

 

Des différences demeurent néanmoins entre les régions. En Haute-Normandie, par exemple, l’année est estimée comme étant de qualité moyenne, enregistrant une baisse après une très bonne année 2022. Dans d’autres régions, l’influence des conditions climatiques a été variable. Les pluies estivales ont permis de rétablir des niveaux de production satisfaisants dans l’Eure, tout en limitant les dégâts en Seine-Maritime. En Basse-Normandie, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, on prévoit une légère hausse des tonnages.

 

 

Des prévisions de récolte stables en termes de tonnages, bonnes en termes de qualité

 

Verger basse-tige (en tonnes)*

 

 

 

Production récoltée

 

Estimation 2023

 

 

 

2017

 

2018

 

2019

 

2020

 

2021

 

2022

 

Bretagne

 

41 400

 

35 900

 

36 500

 

43 000

 

47 000

 

44 000

 

45 000

 

Pays de Loire

 

36 500

 

30 700

 

35 500

 

38 000

 

39 500

 

37 000

 

38 000

 

Basse-Normandie

 

71 000

 

85 400

 

76 500

 

80 500

 

76 500

 

81 000

 

82 000

 

Haute-Normandie

 

29 100

 

33 000

 

26 500

 

35 500

 

31 500

 

31 000

 

25 000

 

Autres régions

 

22 000

 

28 100

 

22 000

 

23 000

 

21 500

 

28 000

 

27 000

 

Total

 

200 000

 

213 100

 

197 000

 

220 000

 

216 000

 

221 000

 

217 000

 

 

Les vergers basse-tige représentent près de 90% de la production des vergers français. L’année se caractérise par une production proche de l’année dernière, dans un contexte de très forte hétérogénéité de production liée notamment aux conditions climatiques et à l’alternance marquée. Ces prévisions seront affinées en fonction du grossissement automnal des fruits, en particulier des pommes tardives, en tenant compte de la pluviométrie et de la dynamique de chute des fruits.

 

Les ramassages ont pu débuter début/milieu septembre, dans de bonnes conditions. Les premières analyses de fruits réalisées montrent une bonne maturité.

 

« La qualité des fruits en cette saison est prometteuse. Leur composition permettra aux cidriers d’exprimer leur savoir-faire et leur expertise pour déployer toute la diversité de leur gamme », déclare Jean-Louis Benassi.

 

*Ces prévisions ont été établies sur la base d’une enquête réalisée au mois d’août auprès d’un panel d’arboriculteurs.

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