Par Cavissima

Face aux incertitudes macroéconomiques présentes depuis plusieurs mois, de nombreuses classes d’actifs ont pu être impactées avec de fortes baisses de valeurs. L’investissement dans le vin n’a hélas pas été épargné.
Concernant ce dernier, on peut effectivement noter des baisses significatives depuis octobre 2022. Cependant, les signes de reprise enregistrés au cours de la rentrée de septembre 2023 présagent un futur plus prometteur. Les régions viticoles n’ont, en revanche, pas toutes été touchées de la même façon. En effet, les baisses les plus importantes ont concerné la Bourgogne et la Champagne, deux régions qui avaient enregistré une très forte progression entre 2020 et 2022. Bordeaux, à l’instar des vins italiens et américains, ont pu mieux résister à ce recul.
Un ralentissement du marché qui s’explique ainsi de plusieurs façons.
Tout d’abord, au cours des 25 dernières années, on note qu’après des périodes de fortes hausses (2004-2008, 2009-2011, 2016-2019, 2020-2022), il y a eu des périodes de correction avec des baisses comprises entre 5 et 12 %.
De plus, la hausse des taux d’intérêts impacte fortement la capacité à porter du stock pour les négociants de la Place de Bordeaux.
Enfin, d’après une analyse du IWSR (société spécialisée dans l’analyse des datas du monde du vin), les volumes de vins fins français importés sur le marché chinois sont en baisse de 26 % sur 2022 ; quand en parallèle, le marché anglais, autre acteur historique du monde du vin, s’est vu infliger une hausse record de 20 % de ses droits d’accises (taxes spécifiques au marché des alcools).
Face à cette situation, quelle est alors la meilleure stratégie à adopter pour les investisseurs ? Quels conseils leur partager ?
Daniel Immacolato, Directeur Général de Cavissima, se veut rassurant et indique qu’« en cette période instable, le maître mot est la patience sur les ventes en cours. Si nous regardons les évolutions passées, l’histoire nous montre que l’évolution des prix est fortement corrélée à la rareté des vins. Même si les évolutions passées ne présagent pas des évolutions futures, la rareté des vins s’accentue avec la consommation. Plus nous patientons, plus les vins seront consommés et donc la rareté sera plus grande. De plus, rappelons que les volumes produits à Bordeaux apparaissent en baisse sur ce millésime 2023 et la Bourgogne est dans une période de pénurie. Cela devrait jouer un rôle important dans les mois à venir. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *