Et si la solution à la crise énergétique se trouvait dans nos campagnes ?
Face à l’augmentation du prix du gaz et des carburants, sans oublier les risques de rupture d’approvisionnement, tout le monde s’accorde sur un constat : il y a urgence à effectuer une véritable transition énergétique qui allie préservation du pouvoir d’achat et croissance verte.
Or, dans ce domaine, si le biogaz apparaît comme une formidable opportunité, toute la filière se heurte actuellement à un défi majeur : la difficile valorisation de cette énergie “green”.
Il y a en effet plusieurs obstacles :
- Ses deux principaux composants (méthane à 60% et dioxyde de carbone à 40%) ont une action antagoniste ;
- Actuellement, les gisements de biogaz génèrent en moyenne 40% d’émission directe de GES dans l’atmosphère ;
- Plus de 95% des gisements de biogaz exploités à ce jour ne bénéficient pas d’un traitement du biogaz performant. Cela limite fortement la valeur ajoutée par m3 de biogaz produit ;
- Les solutions de traitement actuelles ne s’adaptent pas à toutes les tailles de gisement.
D’où l’intérêt de l’innovation développée par le groupe français Gaz de Ferme : le Carboséparateur.
Cette technologie brevetée révolutionne la rentabilité et le bilan carbone des gisements de Biogaz, une énergie 100% naturelle et renouvelable. Avec, en prime, un système de production décentralisé qui développe des circuits courts de distribution et l’économie circulaire en zone rurale.
Dans un contexte très porteur, Gaz de Ferme a besoin de décupler ses fonds propres pour faire face à une forte demande et déployer sa solution. L’ouverture du capital en cours comprend un volet d’investissement participatif, lancé sur Wiseed, afin de collecter 400 k€ en 3 semaines.
Développer la production de Biogaz : une filière d’avenir “made in France”
Grâce au Carboséparateur, Gaz de Ferme produit deux gaz propres et renouvelables à partir de bio-ressources locales : le biométhane et le biodioxyde de carbone.
Restituées en totalité, sans aucune perte ni gaspillage, elles offrent un haut degré de pureté et présentent donc une forte valeur ajoutée.
Mieux : Gaz de Ferme peut les capter à partir de deux procédés biologiques existants :
La fermentation anaérobie génère les deux composés en un mélange appelé biogaz. Elle concerne notamment les exploitations agricoles dont elle permet de valoriser les effluents.
La fermentation alcoolique génère le dioxyde de carbone seul. Elle concerne les caves vinicoles, les cidreries et les brasseries artisanales en plein essor.
“Notre modèle économique repose sur un partenariat gagnant-gagnant avec les propriétaires de ces gisements. En amont, ils fournissent la matière première et nous apportons la technologie. En aval, ils s’autofournissent gratuitement et nous commercialisons l’excédent.”
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Répondre à de nombreux objectifs, grâce aux zones rurales
En valorisant le Biogaz, la technologie développée par Gaz de Ferme permet de…
- Diminuer les émissions de Gaz à effet de serre ;
- Multiplier par 100 la production de gaz vert d’ici 2030 ;
- Permettre à l’agriculture de se passer des hydrocarbures fossiles ;
- Ne plus importer de gaz ou de pétrole ;
- Vivre à la campagne sans dépendre du gasoil, du sans-plomb, du propane ou du fuel ;
- Et surtout… ne plus impacter le climat à chaque fois que l’on boit une bière pression !
Avec un avantage de taille : l’organisation mise en place est adaptée aux zones rurales. Elle s’appuie sur de petits projets, un appareil de production multisite et un circuit de distribution de voisinage.
Il est ainsi possible de piéger deux coproduits à effet de serre non-valorisés aujourd’hui, mais aussi de remplacer des composés d’origine pétrochimique importée.
“Avec Gaz de Ferme, les campagnes sortent du pétrole et luttent contre le dérèglement climatique, un mètre cube après l’autre.”
Les (grands) petits plus
Zéro émission
Grâce au procédé de Carboséparation, la totalité du carbone traité est captée et valorisée. Il n’y a plus aucun rejet direct à l’atmosphère. Le biogaz est donc à nouveau une solution de pointe face au dérèglement climatique.
Économies
Zéro intrant chimique, zéro consommable : la technologie Gaz de Ferme utilise un volume limité d’eau, qui est régénéré en permanence. De plus, la consommation électrique est réduite au maximum et le corps de la machine est conçu pour durer (acier inox).
Des débouchés diversifiés et rentables
La production de biométhane permet de viser des débouchés moins hasardeux que l’électricité ou la chaleur : carburant, combustible, injection. La production de dioxyde de carbone complète cette valorisation et diversifie encore les débouchés : agroalimentaire, loisirs, sécurité, éco-industries… De plus, la solution Gaz de Ferme s’intègre aux fermes équipées en cogénération biogaz.
Fiabilité et confiance
Gaz de Ferme assure systématiquement l’exploitation et la maintenance de ses appareils. La sécurisation de ses installations permet de rétablir la confiance avec les propriétaires des gisements en offrant un service complet d’exploitation dans le long terme.
De belles perspectives de croissance
Gaz de Ferme prévoit un déploiement croissant de son Carboséparateur sur les gisements de biogaz en France puis à l’étranger :
- 20 unités en 2023 ;
- 200 en 2024 ;
- etc. pour atteindre 10 000 sites exploités à horizon 2030.
Le développement se poursuit en intégrant une diversification des débouchés cohérents avec le savoir-faire de l’entreprise. Des relais de croissance sont ainsi prévus : diversification des sources de gaz renouvelables, innovation dans le conditionnement des gaz…
La genèse de cette initiative écologique et performante
Gaz de Ferme a vu le jour grâce à la curiosité insatiable de Pierre Lebbe. Depuis plus de 20 ans, il mêle l’exploitation d’une ferme avec l’expérimentation en énergies renouvelables : chez lui, chèvres et tracteurs, poste à soudure et armoire électrique, bouteille de gaz et théorèmes thermodynamiques se côtoient au quotidien.
Persuadé des intérêts de la petite méthanisation pour les fermes et déçu par le manque d’initiative dans le domaine, Pierre contacte Romain pour lui faire part de ses avancées. Enthousiaste, Romain propose à Pierre et Robert de s’associer pour créer Gaz de Ferme et populariser l’épuration du biogaz dans les fermes du Sud-Ouest.
Pendant 5 ans, ils vont améliorer l’épurateur et déposer un brevet, définir un modèle économique innovant, étudier le marché du dioxyde de carbone et du méthane, et identifier les premiers clients. À l’été 2019, ils embauchent trois employés pour lancer l’activité de l’entreprise.
En 2020, l’entreprise convainc son premier client. En 2021, elle lance la première gamme de bouteilles de CO2 100% biosourcé.
En 2022, face à une demande forte et le besoin d’accélérer le déploiement, les fondateurs décident une levée de fonds et une ouverture du capital.