sam. Déc 21st, 2024

Par  association Max Havelaar France

Le 4 avril 2024, la proposition de loi (PPL) visant à garantir un revenu digne aux agriculteur·rice·s et à accompagner la transition agricole, déposée par la députée Marie Pochon dans la niche du groupe Ecologistes, a été adoptée par l’Assemblée nationale par 89 contre 66.

Ce vote historique marque une avancée majeure en direction d’un revenu décent des agriculteurs.

Il décline concrètement le principe des prix planchers évoqué par le Président de la République lors du Salon de l’agriculture.

Il prolonge les lois Egalim, qui mentionnaient les mécanismes de rémunération équitable mais sans les rendre opérationnels.

La proposition de loi adoptée intègre beaucoup de propositions défendues par Max Havelaar France en particulier que les acteurs des filières volontaires, réunis au sein de conférences publiques de filières, établissent des prix minimums d’achat couvrant les prix de revient des agriculteur·rice·s, avec un objectif de rémunération qui équivaut à 2 SMIC.

 

” Depuis 30 ans le commerce équitable met en œuvre des prix minimum garantis qui sont adoptés de façon volontaire par agriculteur·rice·s et entreprises. Nous nous félicitons aujourd’hui que ceci puisse être étendu à une ou plusieurs filières volontaires à une large échelle. C’est une réponse claire à la colère des agriculteur·rice·s, mais surtout au système de marché dans lequel la volatilité des prix et la pression permanente sur les producteur·ice·s ont paupérisé une profession vitale pour la société !” déclare Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France

 

Pour être mise en œuvre cette proposition de prix minimum devra bien sûr être accompagnée de manière intelligente par une négociation au niveau européen et des mesures de régulation et de transparence. Ce pas historique sera suivi dans les prochaines semaines de la Loi d’orientation agricole et d’une future loi Egalim 4 qui devront s’inscrire dans une vision plus large, pour une agriculture respectueuse des limites planétaires et des droits humains et permettant la souveraineté alimentaire.

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