La forêt française fournit du bois utilisé pour produire de la chaleur, des matériaux de construction, des emballages et du papier. En outre, grâce à la séquestration annuelle du carbone dans l’écosystème forestier inhérente à la croissance des arbres, la forêt joue un rôle clé dans l’atténuation du changement climatique. Enfin, elle héberge une faune et une flore riches et variées, qui sont parfois menacées par les activités humaines.

L’usage du bois prélevé en forêt constitue un paramètre clé des politiques d’atténuation. Le bois d’œuvre et l’usage en matériaux de ses coproduits permettent de stocker le carbone. Cet usage est préférable à l’usage en énergie, car la combustion du bois conduit à une augmentation immédiate du carbone atmosphérique. Celle-ci n’est compensée que progressivement lors de la nouvelle croissance forestière.

Ainsi, les politiques publiques en place, qui reposent sur le postulat de neutralité carbone du bois énergie et minorent le stockage du carbone dans les matériaux bois, ne donnent pas les bonnes incitations. Il serait souhaitable de réorienter les soutiens au bois énergie vers les filières de production de matériaux à durée de vie longue. Plus largement, la planification de la filière, de la gestion forestière à l’usage du bois, en passant par l’industrie de la transformation, devra prendre en compte non seulement les enjeux d’adaptation au changement climatique et d’atténuation, mais également ceux d’indépendance énergétique et de biodiversité. Concilier ces différents enjeux se révèle ardu, et des planifications adaptées aux caractéristiques de chaque peuplement, notamment à leur richesse biologique et à leur vulnérabilité au changement climatique, seront nécessaires.

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