Un collectif de chercheurs de toute l’Europe vient de publier une étude établissant une fois de plus le rôle des pratiques agricoles intensives dans l’érosion de la biodiversité, et singulièrement des oiseaux. Sans surprise, l’utilisation de pesticides et d’engrais est identifiée comme la principale cause de déclin de la plupart des populations d’oiseaux, en particulier les insectivores.

En France, ce constat n’est malheureusement pas nouveau. Entre 1990 et 2020, les oiseaux des plaines agricoles ont diminué de 30% ! 

Il s’agit, une fois de plus, d’un échec complet des politiques publiques nationales et européennes ! La LPO dénonce les errances de ce modèle agricole depuis des décennies, en plaidant notamment pour une révision de la PAC.

Qu’il s’agisse d’actions d’urgence telles que la sauvetage des nichées de busards, l’accompagnement des agriculteurs dans leur changement de pratique en faveur de la biodiversité ou de propositions de modification des politiques publiques, la LPO reste mobilisée !

Dans le cadre de la nouvelle loi d’orientation agricole promise par le gouvernement, la LPO s’interroge sur la place de la biodiversité des plaines agricoles dans cette nouvelle orientation. Est-ce une politique publique de plus au service de la destruction du patrimoine vivant ?

Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO : « Le bilan catastrophique révélant la perte de 20 millions d’oiseaux, chaque année, en Europe n’est pas un scoop. L’IPBES (équivalent du GIEC pour la biodiversité) pointe l’agriculture industrielle depuis 10 ans. Le Président Macron a demandé une pause dans la règlementation environnementale Européenne, la LPO demande une pause dans l’inaction du gouvernement.»

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