En constante augmentation au niveau mondial, la consommation de café a un impact environnemental non-négligeable, par la déforestation, les déchets et les émissions de gaz à effet de serre qu’elle génère (source).
Il n’est toutefois pas nécessaire d’arrêter de consommer du café pour avoir un effet positif sur la planète : il suffit de mieux consommer. C’est ce que montre la marque française La Tribu : grâce à la reforestation, elle fait du café un levier puissant pour protéger l’environnement et lutter contre le réchauffement climatique.
L’agroforesterie : une démarche qui booste la biodiversité
L’agroforesterie est une pratique qui associe différentes cultures pour exploiter leur complémentarité et fertiliser naturellement les sols tout en protégeant la biodiversité.
« Elle consiste à s’inspirer de la forêt : on reconstruit une canopée protectrice avec un couvert végétal et de grands arbres, qui vont protéger les plants des agressions du soleil et fertiliser naturellement les sols », explique Thibault Lanéry, cofondateur de La Tribu.
L’agroforesterie offre de nombreux bénéfices : elle restaure les écosystèmes, préserve les ressources en eau, limite l’érosion, favorise la biodiversité et l’absorption du carbone, et limite la hausse des températures liées au réchauffement climatique.
La Tribu : du café produit en agroforesterie
La Tribu propose une gamme de cafés issus de filières bio et équitables, cultivés en agroforesterie au Mexique, au Pérou et au Guatemala.
Pour la marque, l’agroforesterie est une façon d’encourager les pratiques agricoles durables et la plantation d’arbres supplémentaires à proximité des cultures de café, les émissions de CO2 peuvent être absorbées de manière plus efficace.
« Pour nous, ce modèle est donc une véritable solution pour produire du café tout en préservant la nature, et offrir des produits de haute qualité à nos clients », souligne Julien Riou, cofondateur de la marque.
Thibault, responsable du sourcing avec les producteurs du Guatemala
La haute altitude : un autre atout écologique
La Tribu privilégie les plantations situées en haute altitude, c’est-à-dire au-dessus de 1 300 mètres. L’altitude à laquelle est cultivé le café est en effet déterminante : plus elle est élevée, plus elle permet une croissance du fruit lente et favorise le développement d’arômes plus complexes.
La haute altitude est essentielle pour protéger les plants dans les parcelles très exposées au soleil. Les variétés s’épanouissent dans un climat relativement doux et préservé des agressions du soleil. En alliant haute altitude et agroforesterie, les plants de café poussent en symbiose avec l’écosystème naturel.
Une marque qui ne fait aucun compromis sur la qualité
Pour garantir une qualité irréprochable à ses clients, La Tribu s’assure que chaque étape du processus de production soit impeccable.
- Des producteurs triés sur le volet. Les producteurs de café choisis par La Tribu ne récoltent que les cerises mûres, qui offrent un goût exceptionnel. La récolte se fait entièrement à la main, ce qui permet de ne sélectionner que les meilleures cerises. La marque effectue son propre sourcing en se rendant sur place, et veille à la provenance et à la traçabilité de ses cafés.
- Des variétés uniques. La Tribu travaille avec des cafés de spécialité 100 % arabica, choisis pour leur qualité exceptionnelle et provenant directement des coopératives soigneusement sélectionnées par Thibault. Chaque café représente une coopérative et donc un terroir unique.
- Une évaluation par la SCA. Tous les cafés de La Tribu sont évalués par la SCA (Specialty Coffee Association). Ils ont un score minimum de 84+, qui garantit une qualité supérieure.
- Une torréfaction artisanale. La marque torréfie elle-même ses cafés lentement et de manière traditionnelle au Havre, en Normandie, ce qui permet de préserver et de sublimer leurs arômes délicats.
“Nous voulons offrir à nos clients une expérience de dégustation unique : chaque tasse transporte vers les terroirs les plus fins et les saveurs les plus riches.”
Thibault Lanéry, cofondateur de La Tribu
Une marque génératrice d’impact positif
La Tribu est la seule marque de café de spécialité premium 100 % financée et cofondée par des consommateurs engagés. Elle a opté pour un modèle participatif qui génère de l’impact positif en rééquilibrant les rapports de force :
- Impact social. La marque soutient trois filières, achète ses cafés à des prix justes, et reverse 7 dollars par kilo à la coopérative. Elle opte pour des partenariats en direct pour se projeter à long terme avec les coopératives et les communautés locales.
- Impact environnemental. La Tribu soutient l’agriculture régénératrice pour maintenir le vivant et protéger la biodiversité en versant une prime bio à la coopérative. Elle plante 500 arbres chaque année grâce à un partenariat avec l’association Envol’Vert.
- Impact solidaire. La marque fait conditionner ses produits à la main par 20 travailleurs d’un ESAT pour permettre à des personnes en situation de handicap de développer des compétences.
- Impact citoyen. Des milliers de citoyens soutiennent et contribuent au modèle co-construit de La Tribu. L’approche terrain de la marque permet à sa communauté de bien comprendre ses produits et filières.
Thibault, avec les producteurs du Mexique dans une parcelle en agroforesterie.
Portrait des cofondateurs de La Tribu
Julien Riou
Julien a toujours baigné dans un univers international : il a commencé à suivre un cursus anglophone à l’école maternelle. En 2011, il obtient un master en Marketing International de l’EM Normandie, avec une spécialité en cross cultural management.
Avide de rencontres et de dépaysement, il part au Sénégal dès la fin de ses études pour faire ses armes dans les technologies de communication, puis travaille dans l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire.
De retour à Paris, il travaille un temps pour une start-up, jusqu’à ce que son envie d’entreprendre le pousse à voler de ses propres ailes. Passionné de vente, il est le Business Developper de La Tribu.
Thibault Lanéry
Diplômé du MS Entrepreneur de l’EM Normandie dont il sort en 2010, Thibault a très vite développé une appétence particulière pour le secteur alimentaire. Après ses études, il passe six ans dans les filières agroalimentaires, d’abord dans une PME normande puis dans un grand groupe de distribution alimentaire.
Il quitte ensuite son emploi pour partir au Mexique à la rencontre des producteurs de café du Chiapas, caméra au poing, pour y documenter la production de café bio. Pendant un temps, Thibault envisage un projet audiovisuel mais, très vite, l’envie d’entreprendre le rattrape. Au sein de La Tribu, il se consacre au sourcing produit des coopératives et partenaires, au marketing, à la logistique et à l’administratif.
Julien, co-fondateur accompagné de Maelys et Antonin, alternants, les deux emplois ont été créé en 2022.
Aux origines de La Tribu
Thibault et Julien se sont rencontrés en 2005 sur les bancs d’une école de commerce. De compagnons d’étude, ils deviennent bientôt compagnons de voyage, parcourant la Nouvelle-Zélande, l’Afrique et l’Europe.
Le projet La Tribu est né en 2017, au cours du voyage de Thibault au Mexique. « Cela a été un déclic : j’ai quitté la grande distribution pour me lancer dans une aventure alimentaire exigeante et équitable ». Il est rapidement rejoint par Julien, qui partage ses valeurs et son envie d’entreprendre autrement.
Une marque qui grimpe
La Tribu a fait bien du chemin depuis ses débuts, et les 55 kilos de café écoulés en 2018 : la marque est aujourd’hui présente dans 500 magasins spécialisés.
Sa croissance s’est essentiellement faite grâce à l’adhésion des consommateurs en magasins bio et à la participation active des points de vente dans le projet. Les deux fondateurs ont ainsi proposé leur gamme en vente direct en démarchant chaque magasin un par un. Et la stratégie a payé, ils ont récemment été référencés sur entrepôt de deux enseignes leaders du marché (Biocoop et La Vie Claire).
La start-up souhaite continuer à se développer chez les revendeurs spécialisés et sur internet, puis étendre sa gamme en proposant d’autres produits d’épicerie afin d’augmenter son impact.