L’agriculture et les agriculteurs ont été soumis à de très rudes épreuves ces dernières années : crises économiques, écologiques et sociales, accentuation des effets du changement climatique et impacts de la guerre en Ukraine sur la production et la commercialisation des denrées agricoles. Ces événements cumulés augmentent la vulnérabilité de ce monde professionnel en constante diminution numérique. Dans une conjoncture incertaine, cet ouvrage offre un éclairage singulier sur de possibles devenirs agricoles à l’échelle des territoires. Il documente et analyse des expérimentations (valorisation de productions sur les marchés locaux, allongement des rotations culturales), des changements de pratiques (élevage des veaux avec des vaches nourrices, conception de nouveaux contenus de formation dans l’enseignement agricole) ainsi que les conséquences humaines et au travail de cohabitations conflictuelles (entre le loup et les éleveurs, entre les apiculteurs et les agriculteurs).

Les contributions réunies ici prennent le temps de la présence sur le terrain et de l’écoute des acteurs pour décrire des initiatives ou des situations ancrées géographiquement, souvent sensibles et résolument actuelles. L’ouvrage dresse le portrait d’une « autre agriculture » soutenue par de nouvelles façons de travailler qui ,émergent sans bruit, loin du vacarme des conflits médiatisés, tels ceux sur le bien-être animal, la prédation lupine ou la surmortalité des abeilles. Dans ce portrait, apparaissent également des formes originales de transmission de savoirs professionnels entre pairs, de transmission des patrimoines et une réflexion sur la relève en élevage. Ainsi, l’ouvrage donne à voir quelques-unes des transformations complexes et discrètes à l’œuvre dans le sillage d’une agriculture l’autre.

NATHALIE JOLY
Sociologue, enseignante-chercheure à l’Institut Agro Dijon et membre du ,CESAER (INRAE, Dijon), ses travaux portent sur la rationalisation économique en ,agriculture et leurs modes d’encadrement. Ils concernent plus récemment les ,nouvelles formes d’entrepreneuriat et leur inscription dans des approches de ,développement territorial.

LUCIE DUPRÉ
Anthropologue au CESAER (INRAE, Dijon), s’intéresse aux agricultures qui nreposent sur un lien fort et singulier à la nature et aux territoires. Elle les nquestionne notamment du point de vue de l’engagement dans le  napicoles.

SANDRINE PETIT
Géographe au CESAER (INRAE, Dijon), elle s’intéresse aux changements en nélevage dans un contexte de crise du métier d’éleveur mis à l’épreuve d’une ndémographie déclinante, du changement climatique et d’attentes sociétales nfortes en termes d’environnement et de bien-être animal. Elle porte une attention particulière aux savoirs des éleveurs.

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