L’agriculture doit faire face à de nombreux défis environnementaux, à commencer par la préservation des ressources (eau, sol, air, biodiversité) et le changement climatique. Premiers impactés au quotidien mais aussi acteurs de la première ligne, les agriculteurs ont un rôle primordial à jouer pour être à la hauteur de ces enjeux sociétaux. Chaque jour, ils poursuivent la transition agroécologique du secteur, portée notamment par des jeunes installés qui innovent au quotidien faisant des territoires de vrais laboratoires d’idées.
La protection des ressources naturelles, c’est justement l’axe thématique de l’édition 2022 du concours Graines d’Agriculteurs.
Graines d’Agriculteurs, le concours qui révèle les nouveaux talents de l’agriculture
Créé en 2011 et organisé depuis 2017 par Terres Innovantes, le fonds de dotation du syndicat Jeunes Agriculteurs, et en partenariat notamment avec le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, le concours Graines d’Agriculteurs vise à récompenser des agriculteurs nouvellement installés qui portent un projet innovant. C’est la seule condition pour concourir ! Il s’adresse cette année aux agriculteurs de toute la France, installés entre le 1erjanvier 2015 et le 31 décembre 2020 et en activité depuis plus d’un an.
Les valeurs encouragées chez les candidats : le sens de l’entreprenariat, la vision à long terme, la démarche durable, les innovations produit et méthode, le “business model”, la capacité à servir de référence pour d’autres, et bien d’autres.
C’est aussi le seul trophée agricole qui permet au grand public de soutenir des agriculteurs par un vote. Comme chaque année, le public votera pour les jeunes talents qui innovent au quotidien, cette année sur le thème de la préservation des ressources naturelles.
Votez pour votre jeune agriculteur préféré parmi les 10 finalistes sélectionnés sur le site demainjeseraipaysan.fr
Après avoir reçu de nombreuses candidatures de qualité, le jury a retenu 10 finalistes à découvrir en cliquant ici. Ces candidats ont été sélectionnés selon des critères économiques, de qualité et de cohérence du projet.
C’est donc maintenant au public de voter en ligne pour leur jeune agriculteur préféré pendant un mois (clôture des votes le 29 août 2022 à minuit).
Le jury final se tiendra début septembre pour déterminer le ou les lauréats, sur la base du vote du public et de l’analyse du jury, qui seront récompensés par une dotation de 3 000 € pour les aider dans leur projet.
La remise des prix se tiendra lors des Terres de Jim du vendredi 9 au dimanche 11 septembre 2022 à Outarville dans le Loiret.
Découvrez et votez dès à présent les finalistes 2022 sur le site
Alexandre Cabral, 37 ans, Rivery / Somme (80)
Des légumes bio en plein cœur urbain d’Amiens
Alexis Chevallier, 39 ans, La Forêt-Fouesnant, Finistère (29)
Favoriser la biodiversité du verger
Installé dans le Finistère, Alexis Chevallier est arboriculteur, apiculteur et éleveur de jeunes bovins. Sur son exploitation, qu’il a décidé de passer en agriculture biologique, il consacre près de 40 % de la surface aux habitats naturels : haies, bois, zones humides, prairies permanentes sont là pour faire accroître la biodiversité. Des projets, l’agriculteur n’en manque pas ! Il souhaite à la fois créer des mares pour attirer une nouvelle faune. Son second projet est de pouvoir récupérer les eaux de pluie de ses bâtiments afin de préserver la ressource en eau et irriguer de manière résiliente son verger.
Benoit Guilbert, 34 ans, Bucquoy, Pas de Calais (62)
L’agroécologie au cœur d’un projet responsable et pédagogique
Benoît Guilbert cultive des céréales, des oléagineux, des protéagineux, du lin textile, du miscanthus, des pommes de terre, des petits pois et des betteraves sucrières. Depuis son installation en mars 2019, il développe l’agroécologie sur l’ensemble de ses parcelles et réalise des partenariats afin d’accroître la biodiversité sur ces parcelles. À l’avenir, il souhaite mettre en place de nouvelles techniques tout en partageant son expérience de l’agroécologie avec les agriculteurs et le grand public.
Clémence Monvoisin, 31 ans, Questembert, Morbihan (56)
Une ferme fruitière biologique
Dans le Morbihan, Clémence Monvoisin exploite plus de huit hectares de fruits rouges, rhubarbe, pommes et de poires à couteaux. Depuis son installation baptisée le Verger de mon Voisin, en mai 2020, elle a déjà implanté plus de 700 mètres de haies composées de seize essences locales. Elle a également mis en place des zones non fauchées pour préserver la biodiversité. Depuis peu, elle a débuté l’élevage de poules. Elle souhaite désormais créer de nouveaux écosystèmes favorables à l’accueil de nouveaux animaux et d’autres végétaux.
Cyrielle Deswarte 30 ans, Cavin, Nord Pas de Calais (62)
L’agriculture biologique pour préserver les ressources naturelles et les circuits courts
Installée dans le Nord-Pas-de-Calais, Cyrielle Deswarte produit des céréales et des légumes de plein champ. Ingénieur agronome de formation, elle a mis en place sur son exploitation un assolement très diversifié. L’objectif ? Devenir résilient face aux à-coups climatiques que nous avons subis ces dernières années. De plus, elle développe davantage le désherbage mécanique pour éviter d’avoir recours aux produits phytosanitaires. Aujourd’hui, elle souhaite développer la cueillette à la ferme afin que les habitants de son village puissent se fournir en nourriture locale et de qualité.
Guillaume Ryickbosch, 39 ans, Coarraze, Pyrénées-Atlantiques (64)
Fromage de chèvre et agroécologie
Dans les Pyrénées-Atlantiques, Guillaume Ryckbosch élève des chèvres laitières et valorise leur lait en fromages lactiques, glaces et savons. La ferme a obtenu le label Haute Valeur Environnementale – HVE, un label qui récompense son engagement pour la préservation des ressources naturelles avec notamment 522 arbres fruitiers anciens du Béarn plantés à la main. Désormais, il souhaite réaliser une transhumance avec ses chèvres en montagne et produire des fruits anciens afin d’obtenir un complément à son atelier d’élevage.
Laurence Gauthier, 40 ans, Nouaille Maupertuis, Vienne (86)
Préserver les ressources avec l’agroforesterie
Laurence Gauthier est éleveuse de brebis et de poules pondeuses dans la Vienne. Elle produit de la laine, de la viande d’agneau, des œufs et également des légumes et des fruits de saison. Depuis son installation en septembre 2015, elle a implanté 16 hectares en agroforesterie, soit l’équivalent de 550 arbres et 800 mètres de haies. L’éleveuse tire plusieurs atouts de l’agroforesterie : ombrage pour les animaux, stockage de carbone, amélioration de la biodiversité, de la qualité de l’eau et également de la qualité paysagère.
Louise Devienne, 37 ans, Bailleul, Nord (59)
7 ans d’efforts pour la préservation des écosystèmes
Installée dans le Nord, Louise Devienne cultive des légumes, des fruits, des plantes aromatiques et médicinales et du blé panifiable. Sur une surface de huit hectares, elle cultive, en agriculture biologique, une trentaine de légumes. À son arrivée sur cette ferme, elle est partie d’une surface vide et a tout imaginé. Elle a creusé une mare, implanté des haies et des arbres pour accroître la biodiversité. Après sept ans d’efforts, elle observe aujourd’hui le retour d’insectes et d’oiseaux qu’il n’y avait pas à son arrivée. Son plus grand souhait, que son exploitation devienne une vitrine pour les générations futures en accueillant davantage les écoles afin de les sensibiliser à la préservation des écosystèmes.
Paul Bulbeer, 29 ans, Turckheim, Haut-Rhin (68)
Des engrais verts pour les sols viticoles
Dans le Haut-Rhin, Paul Bulber est viticulteur et exploite une dizaine d’hectares de vigne en AOP Alsace. Installé depuis le mois de juin 2016 il a mené une réflexion globale sur la gestion des sols viticoles. Ainsi, il travaille sur les engrais verts qui ont une double mission : couvrir les sols pour maintenir l’humidité et délivrer de l’engrais pour la vigne. Afin de réaliser les travaux liés aux engrais verts, il a fabriqué plusieurs outils lui-même pour lui faciliter la tâche. Dans les années à venir, il souhaite cultiver ses prairies afin de réaliser ses propres semences d’engrais verts pour devenir encore plus indépendant.
Quentin Le Guillous, 32 ans, Saint-Lubin-de-la-Haye, Eure-et-Loir(28)
Travail du sol réduit et développement de la biodiversité
Quentin Le Guillous est producteur de céréales, d’oléagineux, de protéagineux et de luzerne. Lors de son installation, il a décidé de préserver les ressources naturelles en passant en agriculture de conservation. Par ailleurs, toujours pour préserver la biodiversité, il a implanté 1,5 kilomètre de haies. Au total son exploitation en compte près de 5 kilomètres et 10 hectares de jachères. Grâce aux haies, il observe une hausse de la biodiversité avec davantage d’oiseaux et d’insectes. L’agriculteur ne compte pas s’arrêter là, d’ici dix ans, il envisage d’implanter 10 kilomètres de haies.
Les partenaires
Le concours est organisé par Terres Innovantes, le fonds de dotation de Jeunes Agriculteurs, en lien avec ses partenaires historiques : le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Phyteis, Crédit Agricole, Groupama, Total Energies, Nestlé France, la Confédération Nationale de l’Elevage, la Fondation Avril et l’Académie d’Agriculture de France.