Par Maison de la Bio
pétition citoyenne contre la loi Duplomb
Cette mobilisation exprime avec force que les Françaises et les Français veulent vivre dans un environnement sans pesticides chimiques de synthèse. Le succès fulgurant de cette pétition, qui pourrait prochainement battre le record historique de « L’Affaire du siècle » (2 millions de signatures), confirme l’attachement profond de nos concitoyens à un modèle agricole plus respectueux de la santé, des écosystèmes et des générations futures.
Une filière engagée, une attente citoyenne forte
La filière biologique représente aujourd’hui :
25.000 entreprises sur toute la chaîne de valeur
212.000 emplois emplois non délocalisables
Plus de 12,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires
Dans un contexte de reprise de la consommation (+3 à +5 % estimés en volume en 2025), les acteurs du bio sont mobilisés pour répondre à la demande croissante des consommateurs. Cette dynamique s’appuie sur une attente claire :
Près de 9 Français sur 10 sont inquiets des conséquences de l’utilisation des pesticides chimiques sur la qualité de l’eau, la biodiversité, la santé des agriculteurs et leur propre santé
7 Français sur 10 attendent des actions fortes du Gouvernement pour réduire la présence de pesticides chimiques dans leur environnement
85 % des Français se déclaraient déjà inquiets en avril dernier face à l’adoption possible de la loi Duplomb, qui vise à assouplir les règles d’autorisation et d’utilisation des pesticides chimiques en France
(Sondage IFOP pour La Maison de la Bio, avril 2025)
Un changement de braquet est urgent
Face à cette mobilisation historique, la Maison de la Bio appelle solennellement le gouvernement à changer d’orientation et en particulier à :
Intégrer dans son plan d’économie les bénéfices à long terme du développement de l’Agriculture Biologique sur son territoire pour la santé publique, la qualité de l’eau et la biodiversité
La voix des acteurs économiques des filières bio
Renforcer la position et le rôle de l’Agence Bio en la dotant d’un budget annuel minimum de 23 millions d’euros pour
o prolonger et renforcer la campagne de communication “C’est Bio la France” initiée cette année et qui doit accompagner la reprise de la consommation de produits Bio
o restaurer le Fonds Avenir Bio (13 millions d’euros minimum) et ainsi accompagner le développement et la structuration des filières biologiques en France
o développer les outils de suivi et d’analyse de la production et de la consommations bio en France
Un appel à un engagement clair de l’État
La Maison de la Bio, fédération professionnelle représentative des acteurs bio en France, rassemble 10 organisations du secteur* – groupements de producteurs, transformateurs, distributeurs et certificateurs – soit plus de 3 000 entreprises pour un chiffre d’affaires global de 7,5 milliards d’euros.
Elle est la voix économique de la bio et un partenaire central de la transition agricole et alimentaire.
Elle appelle à l’ouverture d’un dialogue constructif avec le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, fondé sur des engagements clairs : reconnaissance, accompagnement et développement du bio en France.
« Le million de signatures contre la loi Duplomb n’est pas un simple chiffre : c’est un message politique,
clair et profond. Les citoyens attendent des actes pour protéger leur santé et leur alimentation. Il est
temps que les pouvoirs publics changent de cap et soutiennent pleinement la filière bio, seule alternative
crédible aux pesticides de synthèse. » Aude Sivel, présidente de la Maison de la Bio.
Dans un contexte de reprise confirmée du marché biologique, elle se tient à la disposition des autorités publiques compétentes pour faire avancer et grandir une filière porteuse de solutions concrètes aux défis sanitaires, économiques et écologiques de notre époque.