• Élu ce jeudi 14 mars à la tête du Comité interprofessionnel des Vins de Savoie (CIVS), Christophe Richel succède à Laurent Cavaillé, dont le mandat de trois ans s’achevait en 2024, conformément aux règles d’alternance entre la famille de la production et celle du négoce.

VINS DE SAVOIE

Formé de coteaux et de pentes souvent spectaculaires, le vignoble morcelé des Vins de Savoie s’étend sur 2 000 hectares de vignes, disséminées entre les bords du Léman, la vallée de l’Arve, les rives du Bourget, la cluse de Chambéry et les pentes de la Combe de Savoie. Ce vignoble d’altitude, qui abrite de nombreux cépages autochtones, recouvre trois appellations d’origine protégée (AOP) : l’AOP Savoie (blanc, rouge, rosé), l’AOP Seyssel (blanc) et l’AOP Roussette de Savoie (blanc).

• S’inscrivant dans les pas de son prédécesseur, le vigneron de Saint-Baldoph entend en particulier
renforcer la valorisation des vins sur les marchés, en France comme à l’export.
• Il est remplacé à la présidence du Syndicat régional des Vins de Savoie (SRVS) par Julien Barlet,
vigneron à Jongieux et ancien vice-président de l’organisme de défense et de gestion des différentes
appelations de Savoie.

Âgé de 58 ans, Christophe Richel est issu d’une famille de vignerons
depuis trois générations. Diplômé du lycée viticole de Beaune, il a
repris en 1991 la gestion de la propriété familiale, la « Famille Richel »
laquelle s’étend aujourd’hui sur six hectares et demi de vignes situées
sur la commune de Saint-Baldoph, au sud de Chambéry. Depuis 2020,
Christophe Richel, épaulé à la vigne et à la cave par son fils Matthieu, était
aussi le président du Syndicat régional des Vins de Savoie, l’organisme de
défense et de gestion des différentes appellations de Savoie.

Au CIVS, Christophe Richel prend donc la relève de Laurent Cavaillé,
directeur général de la Maison Cavaillé, dont la présidence aura
notamment permis d’engager un plan d’action visant à mieux valoriser
les Vins de Savoie sur ses différents marchés. Plusieurs initiatives ont
ainsi été prises durant les trois années de son mandat afin de renforcer
le présence des Vins de Savoie sur des circuits identifiés comme
stratégiques, comme le CHR et l’export, ainsi que pour désaisonnaliser
leur image et par-delà la période de consommation.

« J’entends faire vivre la dynamique insufflée par Laurent Cavaillé, indique justement Christophe Richel.
La priorité, c’est vraiment la valorisation de nos vins. Il y a encore des freins psychologiques à lever : nous devons prendre conscience et faire prendre conscience de la valeur intrinsèque de nos vins dont le profil colle en plus avec l’évolution de la demande. Dans les mois qui viennent, des actions
seront ainsi menées à la fois pour mobiliser les acteurs du territoire, car ils sont nos premiers ambassadeurs, et pour investir des marchés à fort potentiel, à l’image des pays de l’Europe du Nord. »

Christophe Richel élu à la présidence du Comité interprofessionnel des Vins de Savoie, c’est Julien Barlet (Cave du Prieuré) qui le remplace à la tête du Syndicat régional des Vins de Savoie, l’organisme de défense et de gestion des différentes appellations de Savoie. «
La priorité sera de préserver la qualité de nos vins, dans un contexte de multiplication  des aléas climatiques, tout en produisant de façon plus vertueuse, explique le vigneron de Jongieux, âgé de 41 ans, qui sera entouré d’une équipe d’administrateurs largement renouvelée, comptant en son sein beaucoup de jeunes vignerons.
En matière environnementale, détaille celui qui était jusqu’alors vice-président, nous nous appuierons notamment sur des groupes de travail qui réuniront des vignerons impliqués, par exemple sur les nouvelles façons de travailler le sol.
En Savoie, les coûts de production sont supérieurs à ceux des autres vignobles à cause du relief. Pour continuer à vendre nos vins au juste prix, nous n’avons en effet pas le choix : il faudra concilier la qualité et l’exigence environnementale. »