Les dernières nouvelles
Une étude de Meilleurtaux révèle qu’en France, alors que les frais vétérinaires augmentent de 4,8 % en 2024, seulement 7 % des chiens et 4 % des chats sont assurés. Le coût constituerait un obstacle pour de nombreux propriétaires. L’assurance animale est souvent souscrite après un problème, soulignant un manque de sensibilisation à la prévention proactive de la part des propriétaires. Les acteurs du secteur devraient encourager des souscriptions anticipées et adaptées. Saviez-vous qu’en 2023, l’impôt sur les chiens en Allemagne a généré 421 millions d’euros, avec des montants variant selon les communes et la race? Cette taxe est en hausse de 41 % sur 10 ans. Par ailleurs d’autres pays ont ce type de taxes pour les propriétaires de chiens: la Suisse et les Pays–Bas. Et la France a déjà connu ce type d’impôt. Créé en 1855, il a été supprimé à la fin des années 1970. À l’heure où l’argent manque au niveau de l’Etat, espérons que cette taxe ne revienne pas.
Aux Etats–Unis, les visites chez le vétérinaire sont légèrement en baisse depuis la fin de la COVID (baisse de l’adoption, fin du télétravail), mais les revenus vétérinaires progressent de 3,2% vs 2023, tirés avant tout par le développement des tests diagnostiques et analyses médicales, en croissance de 9% selon IDEXX.
Mars et Ipsos ont publié la ‘Global Pet Parent Study’, la plus grande étude de ‘pet parents’ à date avec plus de 20 000 répondants. On y apprend beaucoup de choses sur les animaux et leurs familles, qu’il serait difficile de résumer en 2 lignes, alors n’hésitez pas à feuilleter la dizaine de diapos ici!
Robot + IA => Casio lance Moflin, une peluche robotisée ressemblant à un cochon d’Inde, qui ‘exprime’ des émotions en fonction des interactions qu’on a avec lui, une sorte de néo-Tamagotchi pour les nostalgiques.
Au Québec, une clinique 100% virtuelle vient d’ouvrir. C’est la télémédecine 3.0 dans un contexte de maillage parfois compliqué dans certains territoires, et il semble que ‘l’Ordre des vétérinaires du Québec voit d’un bon œil la naissance de cette première clinique dans ce contexte de pénurie.’
Photo by Ga
Quelques solutions numériques qui aident les animaux et leurs équipes soignantes
Le numérique est un vaste domaine et les solutions que cela englobe sont tout aussi vastes. L’idée de cette courte newsletter est donc d’en sélectionner quelques unes qui nous paraissent les plus pertinentes pour le quotidien des équipes vétérinaires, aussi bien car elles facilitent le suivi de la santé des animaux ou car elles facilitent leur quotidien et leur font gagner du temps.
Il est important de mentionner que nous n’avons aucun lien financier ou commercial avec les différentes solutions présentées et n’avons aucun conflit d’intérêt. Les exemples donnés le sont à titre purement informatif et basés sur notre expérience d’utilisateurs.
Nous allons donc aborder 5 grandes catégories d’outils numériques (et il y aura de l’intelligence artificielle un peu partout – surprenant n’est-ce pas )
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les incontournables: logiciel métier (ou PMS) et Click&Collect
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les aides au diagnostic
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les solutions de suivi ou trackers et objets connectés
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les aides à la productivité (en gros, diminuer le temps d’administratif)
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BONUS: l’impression 3D – c’est un peu du numérique et ça peut vraiment aider
On ne parlera pas de télémédecine aujourd’hui: ça a du mal à prendre en France, le cadre légal est flou, donc on va réserver ça à une autre édition, non?
Les outils numériques au service du bien-être des animaux et des équipes vétérinairesLe numérique est partout dans nos vies: allié ou ennemi en fonction des contextes. Comment en faire un allié et gagner du confort, du temps, préserver leur santé et la nôtre? Sans oublier les actus!
Bienvenue dans cette 8ème édition de Vet&All, la newsletter dédiée à la gestion de structures vétérinaires. Et oui, déjà la 8ème newsletter et nous espérons qu’elles vous sont utiles et que vous avez le temps de les lire. A ce sujet, petit sondage pour nous aider à vous aider
Un grand MERCI pour votre réponse et surtout votre temps car nous savons combien il est précieux. Aujourd’hui nous allons donc essayer de vous en faire gagner avec une newsletter un peu différente: nous allons partager quelques outils numériques qui pourraient simplifier le quotidien des équipes vétérinaires. Intéressé.e?
Et si vous pensez que des personnes de votre entourage pourraient bénéficier de ces infos, transférez-leur!
Temps de lecture: 10 minutesLes dernières nouvellesUne étude de Meilleurtaux révèle qu’en France, alors que les frais vétérinaires augmentent de 4,8 % en 2024, seulement 7 % des chiens et 4 % des chats sont assurés. Le coût constituerait un obstacle pour de nombreux propriétaires. L’assurance animale est souvent souscrite après un problème, soulignant un manque de sensibilisation à la prévention proactive de la part des propriétaires. Les acteurs du secteur devraient encourager des souscriptions anticipées et adaptées. Saviez-vous qu’en 2023, l’impôt sur les chiens en Allemagne a généré 421 millions d’euros, avec des montants variant selon les communes et la race? Cette taxe est en hausse de 41 % sur 10 ans. Par ailleurs d’autres pays ont ce type de taxes pour les propriétaires de chiens: la Suisse et les Pays–Bas. Et la France a déjà connu ce type d’impôt. Créé en 1855, il a été supprimé à la fin des années 1970. À l’heure où l’argent manque au niveau de l’Etat, espérons que cette taxe ne revienne pas. Aux Etats–Unis, les visites chez le vétérinaire sont légèrement en baisse depuis la fin de la COVID (baisse de l’adoption, fin du télétravail), mais les revenus vétérinaires progressent de 3,2% vs 2023, tirés avant tout par le développement des tests diagnostiques et analyses médicales, en croissance de 9% selon IDEXX. Mars et Ipsos ont publié la ‘Global Pet Parent Study’, la plus grande étude de ‘pet parents’ à date avec plus de 20 000 répondants. On y apprend beaucoup de choses sur les animaux et leurs familles, qu’il serait difficile de résumer en 2 lignes, alors n’hésitez pas à feuilleter la dizaine de diapos ici! Robot + IA => Casio lance Moflin, une peluche robotisée ressemblant à un cochon d’Inde, qui ‘exprime’ des émotions en fonction des interactions qu’on a avec lui, une sorte de néo-Tamagotchi pour les nostalgiques. Au Québec, une clinique 100% virtuelle vient d’ouvrir. C’est la télémédecine 3.0 dans un contexte de maillage parfois compliqué dans certains territoires, et il semble que ‘l’Ordre des vétérinaires du Québec voit d’un bon œil la naissance de cette première clinique dans ce contexte de pénurie.’
Photo by Ga Quelques solutions numériques qui aident les animaux et leurs équipes soignantesLe numérique est un vaste domaine et les solutions que cela englobe sont tout aussi vastes. L’idée de cette courte newsletter est donc d’en sélectionner quelques unes qui nous paraissent les plus pertinentes pour le quotidien des équipes vétérinaires, aussi bien car elles facilitent le suivi de la santé des animaux ou car elles facilitent leur quotidien et leur font gagner du temps. Il est important de mentionner que nous n’avons aucun lien financier ou commercial avec les différentes solutions présentées et n’avons aucun conflit d’intérêt. Les exemples donnés le sont à titre purement informatif et basés sur notre expérience d’utilisateurs. Nous allons donc aborder 5 grandes catégories d’outils numériques (et il y aura de l’intelligence artificielle un peu partout – surprenant n’est-ce pas )
On ne parlera pas de télémédecine aujourd’hui: ça a du mal à prendre en France, le cadre légal est flou, donc on va réserver ça à une autre édition, non?
Les incontournables: logiciel métier & Click&CollectL’immense majorité des vétérinaires dispose déjà sûrement d’un logiciel métier ou Practice Management Software (PMS) en anglais. Ce logiciel permet de gagner beaucoup de temps car il va regrouper planning de l’activité, facturation, ordonnance, et parfois gestion des stocks et comptabilité. Il permet également de suivre l’activité de la clinique avec des indicateurs de performance (chiffre d’affaires, fréquentation, nombre d’animaux, panier moyen, actes, rentabilité etc. – les indicateurs de performance, ou KPI pour Key Performance Indicators, mériteraient à eux seuls une édition entière de newsletter!). Nous n’allons donc pas trop détailler, et pour celles et ceux qui sont encore réticents, n’hésitez plus et franchissez le pas, ça vous fera gagner beaucoup de temps et de confort. Vetocom, Bourgelat, GmVet et Vetopartner sont les principaux PMS en France en termes de parts de marché. Avec ces PMS viennent souvent les solutions de prise de RDV en ligne. Cela permet de gagner du temps d’ASV car elles passent moins de temps sur la planification des RDV. La clé est de bien paramétrer la solution de prise de RDV et après c’est en effet un vrai gain de temps et ça permet de gagner des clients qui sont 100% en ligne. Attention cependant aux RDV non honorés car ils ont tendance à être plus nombreux. Pour les limiter, n’oubliez pas de renvoyer des messages de rappel de RDV! Le deuxième incontournable est le site de Click&Collect type Chronovet, MyVetShop ou VetoAvenue par exemple, qui permet aux structures vétérinaires d’avoir comme une boutique en ligne pour leurs clients. L’intérêt? De nombreux clients achètent petfood et accessoires en ligne car c’est pratique et souvent moins cher. Alors pourquoi ne pas le proposer aussi, avec une livraison gratuite en clinique, permettant de générer du trafic lorsque les clients viennent récupérer leur commande. Les prix seront souvent plus bas qu’en clinique mais au moins les clients achèteront chez leur vétérinaire plutôt que chez Zooplus ou Amazon!
Les aides au diagnosticL’aide au diagnostic permet, en tant que clinicien, d’avoir un second avis sur la réflexion. On ne va pas se mentir, c’est avant tout l’intelligence artificielle qui va nous aider comme outil numérique, même si on pourrait inclure la télé-expertise (mais on a dit qu’on ne parlait pas de télémédecine aujourd’hui…).
Aide à la lecture et interprétation de radiographiesDes outils comme PicoxIA () ou Vetology se basent sur l’intelligence artificielle pour vous donner des orientations de lecture. Cette IA s’enrichit par ‘machine learning’, c’est-à-dire qu’elle propose des options de lésions, que vous allez valider ou non, ce qui lui permettra d’apprendre: plus on l’entraîne, plus elle sera fiable et plus ça vous aidera. C’est toute l’idée de l’IA et du machine learning. Attention, c’est bien sûr une aide au diagnostic et il faut donc l’utiliser avec du recul. Cela ne va pas remplacer le vétérinaire malgré son excellente fiabilité. On peut l’utiliser pour valider des hypothèses qu’on avait, ou lister les différentes options pour être sûr de ne rien oublier. A titre d’exemples, en humaine, ce genre de système existe également et sa précision peut dépasser 98% dans certains cas (e.g., mammographies), donc ce serait dommage de s’en priver.
Aide à la lecture de coproscopie et lame de cytologieA l’ère de la vermifugation raisonnée, il est conseillé de ne traiter son animal que lorsqu’il a des parasites. Et un bon moyen de le savoir est de faire une coproscopie à la clinique vétérinaire: un acte rentable qui dure quelques minutes, qui permet de valoriser l’expertise du vétérinaire, et in fine d’éviter de traiter des animaux qui n’en ont pas besoin. L’Imagyst et OvaCyte Faecal Analyser proposent par exemple de réaliser ces examens directement à la clinique pour des résultats plus rapides. L’Imagyst permet également la lecture de frottis sanguins et lames de cytologie, avec des résultats rapides grâce à l’IA, ainsi qu’un réseau d’experts qui relient les lames pour plus de fiabilité. L’inVue Dx proposera en fin d’année 2024 des prestations similaires, sans préparation de lames, simplifiant le flux de travail et améliorant la précision des diagnostics cliniques.
Les objets connectés et solutions de suiviPlus destinés aux propriétaires d’animaux, les objets connectés et/ou certaines apps permettent un meilleur suivi de l’activité de l’animal et de ses constantes vitales. Il est donc intéressant de recommander ces outils lors du suivi de maladies chroniques, ce qui facilitera le recueil des commémoratifs et l’adaptation des traitements, pour une meilleure santé de l’animal. Les applications de cardiologie comme My Pet’s Heart2Heart ou SuiVie Chien permettent par exemple de suivre la fréquence respiratoire, constante importante à suivre chez les patients cardiaques, notamment pour repérer les décompensations. On peut également y noter les différents symptômes, qui aideront le vétérinaire à adapter son approche thérapeutique. L’application CSOM développée par CAPdouleur permet également de suivre un animal arthrosique et d’évaluer sa douleur avec des échelles simples et rapides à remplir. Comme pour les apps de cardiologie, grâce à ce suivi, le vétérinaire pourra conseiller au mieux les propriétaires d’animaux pour que leurs protégés soient dans le meilleur bien-être possible. Dernier exemple, sûrement le plus démocratisé, les colliers connectés: avant tout des trackers GPS pour suivre son animal, notamment en cas de fugue, ils s’enrichissent maintenant avec des fonctionnalités ‘santé’. C’est par exemple le cas de Minitailz d’Invoxia, qui aide au diagnostic de la fibrillation atriale. En suivant également les mouvements, l’activité, le comportement et les positions d’un animal, il permet d’alerter sur des douleurs ou un possible problème de santé sous-jacent. Les objets connectés sont multiples et on pourrait y dédier plusieurs newsletters: litière connectée pour le suivi des maladies rénales et urinaires ou capteur Freestyle pour le suivi de la glycémie sont deux autres exemples intéressants à adopter.
Les aides à la productivitéNous le savons toutes et tous, ce qui nous manque aujourd’hui, c’est du temps: du temps pour plus de clients, du temps pour mieux s’occuper des clients et surtout du temps pour mieux s’occuper de soi. Alors embrassons le numérique pour gagner du temps sur la réalisation des tâches chronophages demandant peu de matière grise!
La dictée et la rédaction de comptes-rendusLa dictée assistée permet de gagner beaucoup de temps, notamment pour les comptes-rendus médicaux. En humaine (et parfois en véto), on a(avait) souvent du personnel pour faire cela, mais maintenant on a le numérique. C’est le principe même de Siri par exemple, qui va vous écrire les messages que vous allez lui dicter. Dans le domaine vétérinaire, dicma propose une solution de dictée vocale plutôt performante, co-créée par un vétérinaire américain. Une solution de l’humaine, Nabla, s’avère également très intéressante et embarque de l’IA (encore!) pour faire gagner encore plus de temps. Ce n’est pas 100% adapté à l’activité vétérinaire mais ça peut se prendre en main assez facilement.
La gestion des planningsEt oui, on le sait tou.te.s, c’est souvent une corvée. Et plus l’équipe est grosse, pire c’est, bien sûr. Surtout quand quelqu’un est absent au dernier moment et qu’il faut tout refaire. Dans ce cas, qui va nous aider… l’IA bien sûr! Skello offre une solution de planning intelligent basé sur l’IA. C’est un bon début, mais ça sera limité pour une clinique de grande taille. Ca vaut quand même le coup de regarder et d’essayer sur quelques mois, ça pourrait faire l’affaire.
D’une façon générale, pour tout ce qui est administration et gestion de la clinique vétérinaire, notre confrère Mathieu Lamant à créé HVC premium avec des solutions basées sur l’IA pour gérer sa notoriété en ligne, aider ses équipes, suivre ses impayés, et même faire ses comptes-rendus – entre autres!
BONUS: l’impression 3DAu-delà des outils numériques, nous souhaitions vous présenter une catégorie un peu hybride, qui repose sur le numérique: l’impression 3D – celle-ci permet de réaliser des systèmes sur-mesure et c’est une vraie avancée en médecine vétérinaire. Infineis propose par exemple des dispositifs d’aide à la chirurgie ou aux biopsies personnalisés, imprimés en 3D. Cela permet une plus grande précision, rapidité et donc de meilleurs résultats. De son côté, Wimba crée des orthèses et prothèses sur-mesure, en fonction des besoins et de la taille exacte de l’animal. Cela permet de limite les écueils fréquents de dispositifs par vraiment adaptés, compliqués à poser et mal supportés par les animaux. Ces deux outils ne sont que les premiers exemples d’une catégorie qui devrait continuer de se développer. On peut imaginer que de nombreuses prothèses et autres dispositifs chirurgicaux imprimés en 3D se développeront dans les années à venir…
Nous espérons que ces quelques exemples vous seront utiles et qu’ils vous feront gagner du temps. Ce n’est bien sûr pas exhaustif donc si vous souhaitez mentionner des outils qui vous accompagnent au quotidien, faites-le nous savoir en laissant un commentaire et nous publierons une autre édition pour partager d’autres solutions avec la communauté. Et si vous voulez en savoir encore plus, n’hésitez pas à consulter un récent article dans la Dépêche Vétérinaire qui traite de la digitalisation chez les vétérinaires ici! |