Apprécié depuis la nuit des temps, le nougat est aujourd’hui l’une des stars de la confiserie. Depuis 160 ans, Chabert et Guillot répètent les gestes traditionnels nécessaires à son élaboration dans la belle ville de Montélimar. L’excellence de son savoir-faire s’est vu récompenser par l’obtention du label Entreprise du patrimoine vivant.

Histoire.

L’histoire du nougat Chabert et Guillot est avant tout l’histoire de la famille Chabert. Elle démarre en 1800 avec Alexandre, pâtissier rue Puissantour (actuellement rue Raymond-Daujat), qui confectionne du nougat blanc et du nougat noir pour les fêtes de fin d’année. Son fils Ernest prendra sa succession.
Avec la troisième génération, représentée par Charles Chabert (1888–1953), s’effectue la première grande mutation. Tandis que grandit la réputation du nougat élaboré dans la pâtisserie familiale, Charles constate que la fabrication de celui-ci prend une part prépondérante, au point de reléguer au second plan la vente des gâteaux. Du nougat, on en mange et on en offre désormais tout au long de l’année, sans attendre la Nativité. Chabert devient alors nougatier à part entière. Plutôt que de continuer l’activité dans les locaux, devenus exigus, de la rue Puissantour, il convainc son beau-frère, Henri Guillot, de lui apporter le complément de capitaux nécessaire au rachat des établissements Déjour. Nous sommes en 1913, et la marque Chabert & Guillot qui se constitue alors, adoptera comme date de naissance celle de son prédécesseur dans les lieux. Le décès prématuré d’Henri Guillot, sans descendance, maintient la société dans la famille Chabert. Depuis 1991, la rue dans laquelle l’usine est située a été rebaptisée rue Charles-Chabert. Pierre Chabert, qui prend la succession, développe et pérennise l’oeuvre familiale. Chabert et Guillot s’impose ensuite
comme le premier fabricant de nougat de Montélimar, le plus réputé aussi. En 1954, le réalisateur Gilles Grangier qui tourne Le printemps, l’automne, et l’amour à Montélimar, choisit l’usine Chabert & Guillot comme cadre de sa comédie, avec un Fernandel – patron nougatier en vedette. Pierre Chabert se dévouera à la communauté à travers le syndicat professionnel et le groupement d’intérêt économique Inter-Nougat (vente de nougat sur l’autoroute).

Cinquième génération des maîtres nougatiers, Didier Chabert prend la direction de la société en 1985. Il sera à l’origine de la deuxième grande mutation de l’entreprise, celle de son passage à la technologie. En 1987, il investit dans un process ultra-perfectionné permettant de produire dix tonnes de nougat en 24 heures. En 1992, avec l’aide de François Roelens, ingénieur des Mines, il crée le nougat liquide, appelé crème de nougat de Montélimar, positionnant le nougat en tant qu’ingrédient pour la pâtisserie et pour les glaces.

En 1997, la société, tête de file dans le monde du nougat de Montélimar, souhaite se développer à l’échelon mondial et recherche des alliances avec un grand groupe. De son côté, La Raffinerie Tirlemontoise S.A., premier sucrier belge – elle-même filiale de Südzucker, premier sucrier européen – entendait poursuivre ses efforts d’investissement sur le marché des ingrédients pour pâtisserie. C’est ainsi que se réalise, le 1er octobre de la même année, l’union du leader du nougat français avec le leader du sucre européen, pour la poursuite commune et le développement de nombreux produits sous le label des filiales du groupe Surafti.

En juillet 2003, la société Nougat Delavant a rejoint le groupe NCG+.

Les produits.

Nougat tendre, nougat dur, noir ou craquant, nougats enrobés de chocolats, nougat bio, crème
de nougat, calissons et pâtes de fruits.

Emploi.

Chabert et Guillot compte 165 salariés qui produisent quotidiennement 15 tonnes de nougat.
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NOUGAT CHABERT & GUILLOT
ZAC des Portes de Provence
4, rue Emile Monier
MONTÉLIMAR

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