mer. Déc 18th, 2024

Alors qu’en février, Eurostat annonçait un nouveau record d’inflation (+5,8% en un an), la France et les produits de grande consommation ne sont pas épargnés. 68% des catégories alimentaires sont touchés par l’inflation

Paris, France, le 9 mars 2022. Après avoir fait parler d’elle concernant le poste de dépenses “énergie”, l’inflation s’attaque aux produits de grande consommation et de nouveau au pouvoir d’achat des Français. Ce sont les conclusions des dernières études de NielsenIQ qui suit de près l’évolution des prix des produits de grande consommation et son impact sur le panier et portefeuille des consommateurs français. 

 

Selon sa dernière analyse en date du 1er mars 2022 (source NielsenIQ OPUS février 2022), l’inflation des produits de grande consommation  ne faiblit pas : 

 

  • 68% des catégories alimentaires sont inflationnistes au 1er mars 2022 (+0.52% d’inflation observée en février 2022 par rapport à février 2021 sur l’ensemble des produits alimentaires).
  • Au 1er mars, l’inflation est deux fois plus importante en supermarchés qu’en hypermarchés. L’évolution à 1 an par circuit est de +0,75% pour les supermarchés et SDMP (Supermarchés à Dominante Marques Propres), + 0,45% pour les commerces de proximité, 0,34% pour les hypermarchés. Seul le Drive n’est pas impacté (-0,03%)
  • Si les plus grandes marques nationales restent déflationnistes (-0,20%), toutes les autres sont impactées et notamment les marques de distributeurs (+1,25%) ainsi que les marques de distributeurs premiers prix (+2,85%). 
  • Certaines catégories de produits ont subi une inflation galopante entre février 2021 et 2022. C’est notamment le cas des pâtes alimentaires (+11,4%), des légumes secs (+3,4%), des huiles (+2,6%), du café torréfié (+2,5%) et du riz (+ 2,4%), une inflation qui se poursuit depuis près de six mois maintenant.  
  • Cette tendance est bien évidemment visible et impactante sur les produits de marques distributeurs premiers prix. Par exemple, les pâtes alimentaires voient leur prix grimper de 42,5% sur ce type de marques, le café torréfié a quant à lui augmenté de 11,9% et les huiles de 11%.

 

“L’inflation est un fléau qui n’épargne personne, tant les distributeurs, les marques que les consommateurs. Cette analyse de NielsenIQ démontre cependant qu’elle impacte fortement les produits d’entrée de gamme car les matières premières, qui flambent, en représentent la composante majeure  du prix”, commente Emmanuel Cannes, expert pricing et service à la distribution chez NielsenIQ France.  

 

Dans son étude NielsenIQ, 2022 Consumer Outlook* parue en février 2022, l’inflation était déjà source de préoccupations pour les Français. Alors que 29 % ont essuyé des pertes d’argent et d’emploi pendant le COVID, seuls 5 % des consommateurs déclarent jouir d’une meilleure stabilité financière depuis le début de la crise sanitaire. Dans l’ensemble, les consommateurs français ont le sentiment de disposer de moins d’épargne et de flexibilité, et en tiennent compte lorsqu’ils doivent mettre la main au portefeuille face à des prix plus élevés.  

 

54 % des consommateurs français (contre 56 % dans le monde) ont le sentiment que leurs courses de la semaine leur coûtent plus cher qu’il y a six mois, et 59 % déclarent que leurs priorités, et de ce fait leur comportement d’achat, ont évolué pendant la pandémie.

 

“Après les hausses (re)marquées du prix des matières premières, des coûts de transport et de l’énergie, le spectre de l’inflation pèse désormais sur les produits de grande consommation en magasin. Le conflit Russie/Ukraine risque d’avoir un impact conséquent sur le prix des matières premières (le prix de la tonne de blé flambe déjà 450€)  et donc, par effet boule de neige, sur le prix de l’alimentaire. Le mois de mars et le résultat des négociations commerciales vont être décisifs . Les marques et les consommateurs vont devoir arbitrer et  faire preuve de fortes capacités d’adaptation dans les mois à venir pour tenter de contrecarrer les effets de l’inflation pour les premiers, sur leurs ventes, et pour les seconds sur leur pouvoir d’achat” conclut Xavier Ségalié, directeur général de NielsenIQ France. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *