ven. Mai 30th, 2025

27-29 JANVIER 2025

PARC DES EXPOSITIONS, MONTPELLIER

 

En dépit des tensions économiques, les grands indicateurs de la filière des vins bio en France restent positifs. Certes à un rythme plus lent que sur la période 2018-2020, la conversion du vignoble se poursuit avec, l’an passé, plus de 500 nouveaux démarrages de conversion et 1,6 % de vignes conduites en bio en plus selon les chiffres de l’Agence Bio.
Côté marché, tous les circuits sont également en croissance à l’exception de la grande distribution où le repli du rayon vin est structurel. En 2023, les ventes de vin bio ont ainsi progressé en France, tant en volume (+ 3 %) qu’en valeur (+ 9 %). À l’export, elles sont également en hausse, en volume (+ 9 %) comme en valeur (+ 5 %).
Toutefois, la crise qui affecte la consommation de vin, les difficultés des autres catégories de produits bio et un contexte géopolitique, économique et social peu encourageant génèrent de l’incertitude, d’autant que la dynamique exceptionnelle de conversion des dernières années a généré de nouveaux volumes sur les marchés et donc la nécessité de nouveaux débouchés.

MILLÉSIME BIO
LE MONDIAL DU VIN ET DES BOISSONS ALCOOLISÉES BIOLOGIQUES

Créé en 1993, Millésime BIO est aujourd’hui le plus grand salon professionnel au monde pour les vins et alcools bio avec 1 500 exposants issus d’une quinzaine de pays répartis sur quatre continents. Il est organisé à Montpellier par l’association SudVinBio, qui fédère quelque 1 100 vignerons, coopérateurs et négociants de la Région Occitanie, la première région bio d’Europe.

QU’EST-CE QU’UN VIN BIO ?

Les vins bio sont des vins issus de l’agriculture biologique.
Celle-ci est définie par le règlement européen de l’agriculture
biologique, un long texte à portée juridique qui précise
un certain nombre de règles restrictives par rapport à
l’agriculture conventionnelle, parmi lesquelles l’interdiction
des engrais et pesticides de synthèse mais aussi celle
de certains produits ou procédés œnologiques utilisés en
vinification. À l’inverse, les vins qui ne sont pas bio utilisent
les ressources autorisées par l’agriculture conventionnelle,
dont les pesticides de synthèse comme le glyphosate (qui
est un herbicide), le folpel ou la spiroxamine (qui sont des
fongicides).

EST-CE QU’UN VIN BIO EST MEILLEUR POUR L’ENVIRONNEMENT ?

Oui, estime l’Union européenne : « La production biologique
[…] allie les meilleures pratiques en matière d’environnement
et d’action pour le climat, un degré élevé de biodiversité, la
préservation des ressources naturelles […] et des normes
de production répondant à la demande d’un nombre
croissant de consommateurs désireux de se procurer
des produits obtenus grâce à des substances et à des
procédés naturels. » En France, un rapport de la Cour des
Comptes de 2022 précise, en s’appuyant sur différentes
études, que « l’agriculture biologique est le meilleur moyen
de réussir la transition agro-environnementale et d’entrainer
les [agriculteurs] vers des pratiques plus respectueuses de
l’environnement ».
« La filière des vins bio évolue aujourd’hui dans un monde
compliqué, marqué par la déconsommation de vin, les difficultés qui
touchent l’agriculture biologique en France et un contexte
économique et géopolitique incertain. Paradoxalement, la demande
en vin bio ne faiblit pas, en France et à l’export. Mais cette demande
doit être soutenue afin de faciliter l’absorption par les marchés des
volumes issus de la dynamique de conversion de ces dernières
années et d’encourager la poursuite de la transition vers l’agriculture
biologique, qui est un levier de la transition écologique. Millésime
BIO s’inscrit dans ce double objectif en valorisant l’offre de vins bio
auprès de la cible stratégique des grands acheteurs, qui sont nos
premiers ambassadeurs auprès des consommateurs, notre cible
finale. »
Nicolas Richarme
président de SudVinBio
« Ce qui m’impressionne toujours autant à Millésime BIO, c’est de
ressentir la vitalité de notre filière avec beaucoup de jeunes vignerons
et des producteurs qui souvent vont pousser très loin leurs démarches
environnementales mais aussi qui ont la culture de l’innovation.
D’ailleurs, la reconnaissance, attendue pour les prochaines semaines,
des vins bio désalcoolisés, ouvre des perspectives. J’ai aussi perçu
une filière qui a besoin de soutien face aux nombreux défis actuels.
En ce sens, la suppression de l’Agence Bio serait un très mauvais
signal.»
Julien Franclet
vice-président de SudVinBio
« Cette nouvelle édition de Millésime BIO a permis de
démontrer ses capacités de résilience avec un visitorat à
la fois fidèle et stable mais aussi très qualifié, ce qui
correspond aux attentes de nos exposants. C’est là qu’on
voit tout le bénéfice d’un salon comme le nôtre, organisé
par des vignerons pour des vignerons. Dans le détail de la
fréquentation, on retrouve 80 % de professionnels français
et 20 % d’étrangers, dont beaucoup issus d’Europe du
Nord, du Canada et même, malgré la menace d’une
nouvelle taxe Trump, des États-Unis. En effet, ce sont des
marchés où le bio a aujourd’hui le vent en poupe. »
Jeanne Fabre
présidente de la commission Millésime BIO

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