sam. Déc 21st, 2024

Comment relever les défis dans un contexte chahuté ?

 

Les Causes

Les raisons des difficultés du marché BIO (1) : de nombreux ménages en difficulté.

 L’indice des prix à la consommation : + 4,9% sur un an en août 2023, mais 10,1% pour l’alimentation (supérieur à la hausse des salaires).
 Un taux d’épargne important : précautions classiques
 Les dépenses contraintes représentaient 35% du budget des ménages en 2021 (mais 48% pour les 18-24 ans et 43% pour les CSP- (CSA-Lesfurets).
 Un sentiment croissant d’insécurité économique :
 58% des Français craignent de basculer à court terme dans la précarité.
 Un Français sur trois (32%) a des difficultés à se procurer une alimentation saine permettant de faire 3 repas par jour.
 Associations caritatives débordées (appel à l’aide des Restos du cœur)
 Près d’un Français sur deux (45%) rencontre des difficultés à payer certains actes médicaux mal remboursés par la sécurité sociale
 (Source : sondage IPSOS-SECOURS POPULAIRE (7 /9/23)).

 

Les raisons des difficultés : baisse en volume de la consommation alimentaire7
• Réduction en volume de presque 10% en un an.
• Les gammes premium sont les premières victimes de resserrement des dépenses.
• Les distributeurs réorientent leurs gammes vers le 1er prix et les MDD.
• La politique de qualité, axe du MinAgri depuis très longtemps est prise au piège de l’appauvrissement.

 

Cascade de la hausse des prix et changement d’habitudes alimentaires

 

Demande et prix

 

Changer de paradigme

 AVANT
 Les consommateurs disent, au fil des sondages, que le BIO C’EST CHER
 Les acteurs de la filière disent : il faut payer le prix nécessaire pour que la filière fonctionne.

 APRES
 Avec la crise inflationniste, les consommateurs disent : LE BIO C’EST POUR LES RICHES
 Le constat en 2022-23 est
 La consommation fléchit moins dans les enseignes qui VISENT A REDUIRE LES PRIX
 Elle progresse dans les enseignes qui pratiques les prix les plus bas
 Une partie des acteurs vise à réduire les coûts pour réduire les prix.
 Mais les prix en aval augmentent plus vite que les prix agricoles (en partie en raison des politiques de marge des enseignes généralistes ?)
 Le jour viendra-t-il ou les coûts CHIMIQUES seront équivalents aux coûts BIO et la différence de prix devrait être infime.

 

BIO et LOCAL

 Le marché alimentaire « LOCAL » a été récemment estimé à 500 M EUR /an en France.
C’est sans doute davantage (cf « produit en Bretagne » revendique un CA de 15 Mrds EUR /an).
 Le terme local est et restera flou, car non défini juridiquement.
 Les questions qui se posent sont
 Quelle est la communauté de valeur entre les 2 concepts ?
 Environnement,
 Défense de l’économie des territoires,
 Commerce équitable
 Transparence technique
 Est-ce que la gamme BIO française est plus locale que la gamme CHIMIQUE ?
 Un producteur AB sur deux, pratique la vente directe (qui est plutôt locale) contre un sur quatre en général
 En AB la part de marché des ETI /PME / coopératives, artisans et exploitants agricoles est supérieure à celle des multinationales; en conventionnel, c’est l’inverse.
 Est-ce que la structure du marché bio est plus locale ?
 Le cours des produits BIO ne dépend pas de la bourse de Chicago.
 Dans le circuit BIO, la gamme offerte à Lille n’est pas la même qu’à Marseille.

 

 

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