Par Entrepreneurs Bio des Pays de la Loire
Créé en 1985, le label AB est devenu l’emblème d’une agriculture respectueuse de l’environnement, du bien-être animal et de la santé des consommateurs. Depuis quatre décennies, il guide les choix de production, de transformation et de consommation de milliers d’acteurs et de citoyens.
Lancé par le ministère de l’Agriculture pour structurer une filière alors encore marginale, le label AB a été un pionnier en Europe. Il a permis d’officialiser des pratiques agricoles respectueuses des sols, de l’eau, de la biodiversité et du bien-être animal, excluant l’usage des pesticides de synthèse, des OGM et des engrais chimiques. Son cahier des charges strict, contrôlé par des organismes indépendants, a contribué à instaurer la confiance entre les producteurs bio et les consommateurs.
L’ALIMENTATION BIOLOGIQUE : UN LEVIER ESSENTIEL POUR L’ENVIRONNEMENT, LA SANTÉ ET LES TERRITOIRES
Alors que les défis environnementaux, climatiques et sanitaires se multiplient, l’alimentation biologique apparaît comme un levier stratégique pour répondre aux attentes sociétales. Au-delà de sa vocation productive, elle génère de nombreuses externalités positives, bénéfiques pour l’environnement, la santé publique, l’économie locale et le lien social. L’agriculture biologique repose sur des pratiques excluant les pesticides de synthèse, les engrais chimiques et les OGM. Elle privilégie la rotation des cultures, le compost, les engrais verts, et le bien-être animal. Ces pratiques ont des retombées qui dépassent largement la seule production agricole et alimentaire.
Côté transformation la naturalité des produits est essentielle. Le nombre d’additifs en bio est fortement restreint : une cinquantaine contre plus de 300 en conventionnel, la plupart sont d’origine agricole ou naturelle. Ne sont autorisés en bio que ceux dont l’usage est indispensable à la préparation ou à la conservation de certains aliments transformés. Les plats préparés et tous produits transformés bio ne contiennent pas de colorants et arômes chimiques de synthèses, ni d’exhausteurs de goûts.
Des externalités positives au service de la société
Plusieurs études scientifiques convergent pour reconnaître les bénéfices environnementaux de l’agriculture biologique. Parmi les principaux effets positifs :
Préservation de la qualité des eaux : l’absence de pesticides et de nitrates limite la pollution des nappes phréatiques, réduisant les coûts de dépollution à la charge des collectivités.
Biodiversité renforcée : les sols cultivés en bio abritent davantage de vers de terre, insectes, oiseaux et micro-organismes essentiels à l’équilibre écologique.
Moindre impact sur le climat : les systèmes bio émettent généralement moins de gaz à effet de serre par hectare.
Régénération des sols : les terres en bio tendent à maintenir une meilleure structure et teneur en matière organique, favorisant leur résilience face aux aléas climatiques.
L’AB joue aussi un rôle sur la santé publique :
Réduction de l’exposition aux pesticides : tant pour les agriculteurs que pour les consommateurs, l’agriculture bio limite fortement les résidus nocifs.
Alimentation de meilleure qualité : plusieurs recherches indiquent une plus forte concentration en antioxydants et micronutriments dans certains produits bio.
Sur le plan social, les fermes biologiques génèrent souvent plus d’emplois par hectare que leurs équivalents conventionnels. L’AB favorise aussi le maintien d’une agriculture de proximité, souvent à taille humaine, en lien direct avec les territoires. Les entreprises sont très souvent des acteurs de l’économie sociale et solidaire en travaillant par exemple avec des CAT.
Si les produits bio apparaissent parfois plus chers à l’achat, ils permettent d’éviter des coûts cachés induits par l’agriculture conventionnelle : dépenses de santé liées aux pesticides, traitement de l’eau, perte de biodiversité, etc. Selon des économistes, ces coûts évités justifient un soutien public accru à l’agriculture biologique. Dans un monde en quête de résilience, l’alimentation biologique incarne une voie crédible vers une agriculture et alimentation multifonctionnelles, au service de la planète comme des générations futures.