LA PRODUCTION VITICOLE INQUIETE FACE AUX ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2024 :
ELLE APPELLE AU SOUTIEN DU GOURVERNEMENT
POUR LA CREATION D’UN FONDS D’URGENCE PERENNE POUR LES VIGNERONS SINISTRES
Alors que les manifestations en soutien des viticulteurs touchés par la crise viticole ont eu lieu ce weekend dans l’Aude, les organisations de la filière viticole (AGPV, CNAOC, Vignerons Coopérateurs, confédération de VINIGP, Vignerons Indépendants, Jeunes Agriculteurs) déplorent le manque de considération du Gouvernement à l’égard de la filière, en difficulté économique. Plusieurs propositions en faveur de mesures de soutien à la trésorerie des exploitations ont été rejetées par le Gouvernement dans le PLF et le PLFSS 2024 et cela malgré le soutien d’un grand nombre de parlementaires. Cela laisse présager une année 2024 noire pour la viticulture, déjà mise à mal cette année par des aléas climatiques et une baisse drastique de la consommation d’alcool…
Création d’un mécanisme pérenne d’aide d’urgence : la filière viticole en soutien pour agir vite !
La viticulture cumule les difficultés climatiques et économiques : aléas à répétition entrainant une baisse de rendements historique sur les dix dernières années, inflation, difficultés à transmettre les exploitations, baisse des ventes et de la consommation globale de vins.
Si les 20 millions d’aides aux vignerons est une bonne surprise, elle n’est pas suffisante : la filière vin demandait 60 millions € d’aides soit 66% en plus estimés pour couvrir l’ampleur des dégâts associés aux aléas climatiques.
Plusieurs sénateurs socialistes ont déposé un amendement dans le cadre de l’examen du PLF 2024, visant à proposer la création d’un fonds de 60 millions à destination des producteurs viticoles sinistrés (fonds supplémentaire aux 20 millions) afin de mieux anticiper les crises et d’accompagner les exploitants dans les bouleversements qu’ils pourraient avoir à subir à l’avenir. La filière de la production salue cette démarche et apporte son soutien à cette initiative. Nous demandons au Gouvernement d’en faire de même.
L’ampleur de l’impact climatique sur la conduite du vignoble français dans le sud de la France à savoir des épisodes de sécheresse voire d’aridité ou des périodes d’humidité conjuguées à des températures élevées, nous impose d’agir vite pour protéger les exploitants viticoles. Avec le réchauffement climatique et à l’heure où l’on parle de plus en plus d’arrachage au sein du vignoble, ces problématiques climatiques et structurelles prennent de l’ampleur dans le plus en plus de vignobles. Il faut donc réagir aujourd’hui et avec anticipation pour éviter que toute une filière ne soit au pied du mur demain !