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Bannis et réduits à la faillite par le gouvernement de la Colombie-Britannique, les éleveurs de visons patrimoniaux et artisanaux du Canada retirent leur plainte

VANCOUVER, British Columbia–(BUSINESS WIRE)–Après plus de quatre années passées devant les tribunaux et des frais de justice dépassant largement leurs moyens, la British Columbia Mink Producers Association et la Canada Mink Breeders Association renoncent à leur requête de révision judiciaire de la décision de la province de Colombie-Britannique consistant à imposer une interdiction à leur secteur d’activité. Le gouvernement et un lobby anti-fourrure agressif ont ainsi mis fin, sans aucune compensation, aux activités des éleveurs qui constituent l’une des industries patrimoniales les plus durables du pays. Cette décision unilatérale et infondée porte un coup terrible au droit à l’élevage en Colombie-Britannique et dans tout le Canada.




Au grand désarroi des éleveurs de visons de la Colombie-Britannique, le gouvernement de la province a annoncé en novembre 2021 qu’il allait « éliminer progressivement » tout élevage de visons sur son territoire, invoquant des préoccupations de santé publique à la suite du signalement de trois cas de COVID-19 dans trois fermes de visons. Contrairement aux termes énoncés, cette mesure constituait une interdiction immédiate de l’élevage de visons, puisque les éleveurs n’ont désormais plus le droit d’exercer leur métier.

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a attribué cette décision radicale à la menace que les fermes de visons représentent pour la santé publique. Toutefois, les visons vivants ont été autorisés à demeurer sur place pour une période supplémentaire de 18 mois et pouvaient être transportés vers d’autres provinces. En outre, toutes les peaux de vison devaient être vendues ou retirées du site avant le mois d’avril 2025, bien que des recherches aient montré que ces marchandises ne contenaient pas le virus vivant et ne présentaient pas de risque pour la santé publique.

Cinq exploitations d’élevage ont riposté en intentant une action en justice distincte contre la province pour obtenir une indemnisation, mais après avoir investi des fonds importants, l’affaire a été rejetée par le tribunal. À ce jour, le gouvernement n’a offert aucune compensation financière. En revanche, il a diffusé des renseignements en matière de santé mentale, tels que des numéros d’urgence en cas de suicide et des suggestions d’emploi de rechange, dont la plupart n’avaient rien à voir avec l’expertise des fermiers. Ces derniers ont absorbé le coût exorbitant du démantèlement de leur ferme.

La Colombie-Britannique est le seul territoire de l’Amérique du Nord à avoir banni tout un secteur d’élevage. Le gouvernement danois a adopté un arrêté similaire pendant la pandémie, mais a ensuite rétabli l’élevage de visons en présentant des excuses aux fermiers et en les indemnisant à hauteur de 19 milliards de couronnes danoises (3,9 milliards de dollars canadiens).

« Nous exerçons notre métier et nous faisons vivre des générations de familles, d’employés et de fournisseurs de la communauté depuis 65 ans, affirme Angela Bernemann de l’entreprise Dogwood Fur Farms qui a été fondée en 1957. Notre capacité à gagner de l’argent nous a été brusquement arrachée lorsque le gouvernement nous a informés qu’il interdisait immédiatement l’élevage de visons. Le public a été avisé lors d’une conférence de presse avant même que nous ayons eu la possibilité de prévenir notre personnel. La perte de notre droit d’élever des animaux s’est avérée dévastatrice tant sur le plan moral que sur le plan financier. Nous éprouvons toujours des difficultés à ce jour. »

« Ce n’est pas une question d’être pour ou contre la fourrure, précise Terry Engebretson de l’entreprise Engebretson Fur Farm. L’enjeu réside dans la manière dont le gouvernement traite ses citoyens et dont il a traité ces éleveurs. »

M. Engebretson a grandi sur la ferme d’Abbotsford, qu’il a ensuite achetée, poursuivant ainsi l’héritage de son grand-père, qui était chasseur, trappeur et pêcheur. Les membres de sa famille étaient fiers de leur métier multigénérationnel qui s’exerçait sur deux fermes et employait une équipe de quinze personnes. À la suite de l’interdiction, ils ont été contraints de vendre la ferme sur laquelle Terry, ses enfants et ses petits-enfants ont grandi, afin de payer leurs dettes.

Terry Williams de l’entreprise Williams Fur Farm à Aldergrove, en Colombie-Britannique, a travaillé au sein de l’industrie de la fourrure pendant plus de 50 ans. L’arrêté lui a imposé une dette d’environ 7 millions de dollars. « J’ai été dévasté, explique-t-il. La décision du gouvernement n’est pas légitime. J’avais commandé beaucoup de matériel spécialisé et j’aurais pu économiser tout cet argent si j’avais été prévenu plus tôt. Ce fut ahurissant de constater que les autorités pouvaient nous priver de notre droit d’élever des animaux et nous laisser pour compte, comme si nous étions négligeables. »

« Nous sommes consternés et atterrés devant les mesures prises par ce gouvernement et la manière dont il a traité les éleveurs de la Colombie-Britannique, leurs familles et notre industrie, souligne Ian Stansell, président de la Canada Mink Breeders Association. Nous aurions préféré passer devant le tribunal et achever ce combat opposant David à Goliath, mais malheureusement, cette fois-ci, c’est Goliath qui l’emporte. »

À propos de la Canada Mink Breeders Association

La Canada Mink Breeders Association (CMBA) est une organisation à but non lucratif qui représente les éleveurs de visons du pays. Fondée en 1952, la CMBA joue un rôle de premier plan au nom de ses membres en matière de recherche, de bien-être animal, de pratiques d’élevage exemplaires, de marketing et de promotion du secteur de l’élevage d’animaux à fourrure. La CMBA est également responsable du programme de certification robuste Certifur Canada reconnu à l’échelle mondiale et vérifié par un organisme indépendant dont le but consiste à assurer le bien-être des visons. Pour en savoir plus sur la Canada Mink Breeders Association et Certifur Canada, visitez https://canadamink.ca/ et https://www.certifur.ca/.

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